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Balayez devant votre porte !

Par Hocine Neffah
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, les eurodéputés, dont une partie est corrompue, ne daignent aucunement statuer ou lancer un grand débat sur la question palestinienne et dénoncer les massacres à répétition perpétrés par l’entité sioniste.
Le Parlement européen a voté jeudi dernier, une résolution sur la liberté d’expression et de la presse en Algérie. Cette ingérence dans les affaires internes du pays vient de provoquer l’ire des patriotes dont la souveraineté du pays est incontournable. Le Parlement européen est plongé jusqu’au cou dans les affaires et les scandales de corruption, dont celui du «Marocgate» dégage encore l’odeur nauséabonde d’une pratique qui fait légion parmi les députés de cette institution où le critère de jugement s’articule sur les stratagèmes et l’instrumentalisation de situations afin d’imposer son diktat et sa mainmise.
Ledit Parlement a appelé l’Algérie a «respecter la liberté de la presse et à libérer les détenus d’opinion». Ce Parlement qui s’érige en donneur de leçons en matière des droits de l’homme et du respect de la liberté de la presse et d’expression à la fois, oublie sciemment que ses pays membres ne cessent de violer le droit élémentaire de la liberté de la presse, à savoir le droit à l’information dans le cadre de la pluralité médiatique et de presse.
Les chaînes de télévision russes ont été interdites par les décideurs politiques des pays de l’Union européenne sans que cela ne se justifie d’une manière claire et sans ambages. Le Parlement européen n’a pas jugé utile de dénoncer cette mesure liberticide consistant à interdire aux chaînes de télévision russes d’exercer sur le sol européen. Pourquoi le Parlement européen ne condamne-t-il pas ses gouvernements qui ont interdit la presse et les médias russes d’activer et de diffuser à partir de son sol? Il recourt au système de deux poids, deux mesures. Ce jeu n’est pas nouveau pour cette institution qui fait semblant d’oublier que l’Algérie est un pays souverain qui n’accepte nullement qu’on s’immisce dans ses affaires internes.
Les desiderata de cette institution aux visées impérialistes et de mainmise sont applicables au niveau des pays voués à la cause de domination par les pays se reconnaissant dans ce Parlement.
Le Makhzen qui a montré plusieurs fois son attitude liberticide en emprisonnant plusieurs journalistes pour une raison relevant réellement de leur travail en tant que représentants de la corporation journalistique, mais le Parlement européen n’a pas vu en cela une atteinte criarde et éhontée à la liberté de la presse. La jonction et les accointances qui existent entre le Makhzen et certains députés du Parlement européen sont avérées. Cela montre aussi que ce Parlement n’obéit pas à des critères objectifs dans sa prise de position, bien au contraire, il fait toujours référence à des attitudes dont les interférences en termes d’intérêts sont établies.
Une chose est sûre, l’Algérie est souveraine dans sa démarche et sa conception à propos des notions comme la démocratie, les droits de l’homme et la liberté de la presse et d’expression en général. Ces notions sont approchées par l’Algérie comme éléments qui servent les intérêts de l’État national en premier lieu.
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, les eurodéputés, dont une partie est corrompue, ne daignent aucunement statuer ou lancer un grand débat sur la question palestinienne et dénoncer les massacres à répétition perpétrés par l’entité sioniste.
Le militant libanais, membre du Front populaire de libération de la Palestine, Georges Ibrahim Abdallah, le plus vieux prisonnier politique dans le monde, est emprisonné en France, était libérable depuis 1999. Les autorités françaises refusent sa libération. Le Parlement européen a omis d’évoquer cette mesure liberticide. Idem pour Julian Assange qui croupit toujours dans les geôles d’un pays européen, à savoir la Grande-Bretagne dans des conditions inhumaines où la torture sévit toujours dans un continent qui fait dans «le tout-sélectif» en matière de valeurs et de standards internationaux.
Le Parlement européen doit nettoyer devant sa porte et surtout ne plus avoir la taille d’un colosse alors que le monde à changé de fond en comble et que les rapports au niveau international sont en train de changer d’une manière fulgurante.

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