Veut-on nuire à l’image du président Tebboune dont l’élection portait de l’espoir pour l’édification d’une nouvelle Algérie ? Quels sont les profils recherchés pour les postes de responsabilités ?
Deux interrogations légitimes à poser, dans le sillage des vents et marrées des décisions prises par certains ministres concernant les nominations et actions comme c’est le cas pour ceux de l’industrie et de la culture.
Dans la nuit de ce vendredi, les réseaux sociaux évoquaient la nomination au poste d’ambassadeur du patrimoine culturel algérien d’Abdelkader Hibaoui alias « Kader Japonais » par la ministre de la Culture Malika Bendouda . Une information démentie par le département ministériel de Malika Bendouda, et qui encense l’action du chanteur du Rai d’avoir produit gracieusement une vidéo sur le patrimoine culturel algérien au profit du Ministère.
Dans le foulée de l’indignation des internautes sur cette »mascarade » le député Brahimi Lakhdar diffusera sur son compte personnel de Facebook, un post de Kader Japonais qui remerciera la ministre suite à sa nomination comme ambassadeur du patrimoine culturel algérien.
Une « nomination « qui continue de susciter l’indignation des internautes au niveau des et qui s’interrogent sur les critères des choix de la Ministre de la Culture.
Sur ce registre, Algérie54 avait révélé l’incompétence de la ministre à défendre l’algérianité du patrimoine du Rai au niveau de l’UNESCO (lire l’article : UNESCO : Le Ministère de la Culture cède le Rai, au profit du Maroc) https://algerie54.dz/2020/12/09/culture/)
Pour rappel, il faut noter que Malika Bendouda n’est pas à son premier dérapage, puisqu’elle s’est illustrée par la fameuse phrase liant la femme au couscous « La femme qui ne sait pas rouler le couscous représente une menace pour sa famille.» Cette déclaration avait suscité la consternation et l’indignation des internautes algériens qui jugent la déclaration de la ministre, flirtant avec le sexisme.
Le dévergondage sémantique du staff gouvernemental de Djerad
Pour beaucoup d’algériens, il est clair que certains ministres du gouvernement Djerad sont loin de répondre aux attentes du président Tebboune déterminés à rétablir la confiance entre gouvernant-gouverné. Et le déficit en communication des responsables des départements ministériels complique davantage le travail du président, contraint à la défensive pour rétablir la situation de dévergondage sémantique de ses ministres. Sur ce plan, il faut bien souligner que le gouvernement Djerad manque énormément d’équilibre, d’un côté, on trouve des ministres vers la projection d’avenir comme ceux de la transition énergétique et de la Communication, et d’un autre côté des ministres qui n’ont ni le niveau ni le profil de diriger une collectivité et les exemples n’en manquent pas.
Un staff gouvernemental, loin des attentes
De retour au pays, après deux mois d’absence suite à son hospitalisation en Allemagne, le président de la république Abdelmadjid Tebboune, avait exprimé explicitement son insatisfaction du rendement de certains ministres, lors du dernier Conseil des Ministres et avant de reprendre l’avion pour retourner en terre germanique. Le président Tebboune avait même limogé le Ministre des Transports et le PDG d’Air Algérie, en l’occurrence Lazhari Hani et Allache Bekhouche, suite à une affaire d’importation de matériels, causant des dépenses inutiles en devises, durant la difficile période de crise sanitaire.
Un remaniement plus qu’indispensable
Plus d’une année après son élection à la magistrature suprême, le président Tebboune, est appelé à passer à la vitesse supérieure, en se débarrassant d’un gouvernement devenu encombrant, et qui s’illustre au fil des jours par l’absence d’homogénéité manifeste.
Dans cette Nouvelle Algérie tant espérée qui se dessine, dont la naissance embryonnaire coïncide avec une crise économique asphyxiante et une crise sanitaire planétaire, il est indispensable de se débarrasser des ministères budgétivores, comme celui de la Culture qui n’ont réussi qu’à diviser les algériens suite à des décisions irréfléchies d’incompétents placés au-devant de la scène