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Le prêche des mosquées « ne saurait porter atteinte aux institutions, ni aux personnes »

Le prêche des mosquées en Algérie est modéré et ne saurait en aucun cas porter atteinte aux institutions ou aux personnes, a assuré l’inspecteur général au ministère des Affaires religieuses et des wakfs, Lakhmissi Bezzaz.

« Le prêche religieux dans les mosquées en Algérie est modéré et obéit à des règles morales et juridiques. Il ne saurait en aucun cas porter atteinte aux institutions ou aux personnes », a souligné M. Bezzaz dans une déclaration à l’APS.

Concernant l’incident de l’imam de la mosquée « El Tawba » à Bouzaréah (Alger) qui a critiqué le protocole sanitaire en vigueur dans les mosquées dans le cadre de la lutte contre la propagation de l’épidémie de Covid-19, le responsable a indiqué que « cet imam est allé à l’encontre du prêche habituel des mosquées de la République », rappelant que « la mosquée est une institution étatique régie par des lois ». S’agissant des mesures prises à l’encontre de cet imam, M. Bezzaz a fait savoir que « les mécanismes et les cadres réglementaires mis en place par le ministère pour traiter pareils incidents seront appliqués », précisant que « le concerné sera convoqué par une instance d’inspection pour qu’il soit entendu par le conseil scientifique avant que les mesures administratives qui s’imposent soient prises ».

« L’instrumentalisation de cet incident par des parties qui font circuler des informations laissant entendre que l’imam aurait été suspendu participe de leur mauvaise foi », a-t-il soutenu.

Il a réfuté la suspension de l’imam, expliquant que le concerné « continue de diriger les cinq prières quotidiennes à l’exclusion des prêches du vendredi ».

L’intervenant a estimé que « ce genre de dérapages est peu fréquent dans nos mosquées, voire étranges comparés à la formation dispensée par les Instituts spécialisés en faveur des imams et de par l’expérience de ces derniers, sans pour autant soumettre le prêche religieux adressé aux fidèles à des restrictions ou à un quelconque contrôle ». Dans le prêche religieux, le volet éthique « n’est pas de moindre importance que le volet juridique, notamment en ce qui concerne l’application du protocole sanitaire au niveau des mosquées, validé par le comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du nouveau coronavirus ».

Dans ce contexte, il a annoncé le décès de 17 imams affectés par le nouveau coronavirus depuis l’apparition de la pandémie et la confirmation de la contamination de 119 autres.

« La jurisprudence musulmane (Fiqh) tient compte de l’avis du médecin ou du spécialiste dans les questions de santé », a-t-il poursuivi, avant d’ajouter  » grâce au respect du protocole sanitaire précité, les Algériens ont pu accomplir les prières surérogatoires des Tarawih en ce mois sacré, après en avoir été privés l’année dernière.

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