Le Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, M. Lounès Magramane, a réitéré, lundi à New York, la conviction de l’Algérie quant au besoin du Conseil de sécurité de l’ONU, aujourd’hui, de la voix africaine, appelant à la nécessité de redresser le tort historique infligé au continent qui manque d’une représentation efficiente au Conseil.
M. Magramane s’exprimait lors de sa participation à un débat de haut niveau au Conseil de sécurité de l’ONU intitulé « Redresser le tort historique et renforcer la représentation efficiente de l’Afrique au Conseil de sécurité des Nations unies », présidé par le président de la République de Sierra Leone, M. Julius Maada Bio, en sa qualité de président du Conseil de sécurité pour le mois d’août 2024.
A l’entame de son allocution, M. Magramane a transmis les salutations du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune ainsi que ses meilleurs vœux de succès pour ce débat, à son homologue sierra-léonais, coordonnateur du Comité des dix de l’Union africaine (C10), sur la réforme du Conseil de sécurité des Nations unies.
M. Magramane a présenté une analyse de la conjoncture régionale et internationale, lourde de défis et de risques menaçant la paix et la sécurité internationales, face à « une paralysie quasi totale du Conseil de sécurité de l’ONU incapable de mettre un terme ou de freiner, au moins, les politiques du fait accompli et les mesures unilatérales ».
Le continent africain a « tant souffert de cette triste réalité qui s’impose notamment dans la région du Sahel », a-t-il déploré, rappelant dans le même contexte « la souffrance continue du peuple du territoire du Sahara Occidental occupé depuis plus de 50 ans, et la tragédie que vivent nos frères Palestiniens dont la situation s’aggrave, de jour en jour, au vu de la guerre génocidaire menée par les autorités de l’occupation contre le peuple palestinien depuis plus de 10 mois consécutifs, à cause de l’incapacité du Conseil de sécurité à dissuader l’occupant israélien pour ses crimes ».
M. Magramane a en outre exprimé « la conviction de l’Algérie quant au besoin du Conseil de sécurité aujourd’hui de la voix africaine, la voix de la sagesse, de l’engagement et de la responsabilité », rappelant la position africaine basée sur les principes contenus dans « le Consensus d’Ezulwini » et la « Déclaration de Syrte », étant le seul et principal cadre référentiel.
Par ailleurs, le représentant de l’Algérie a passé en revue dans son allocation les résultats ayant couronné la 11e réunion ministérielle du Comité des dix chefs (C10) d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine (UE), abritée par l’Algérie en juin dernier, qui avait appelé à redresser le tort historique infligé au continent africain, étant le seul contient ne jouissant pas de la qualité de membre permanent au Conseil de sécurité et le moins représenté dans la catégorie des membres non permanant au sein de cet organe.
Les conclusions de cette réunion ont également mis en avant la nécessité de rétablir l’efficacité du Conseil de sécurité et sa capacité à agir face aux risques croissants qui menacent la paix et la sécurité internationales. Les résultats ont souligné également la nécessité d’inclure toutes les questions relatives aux méthodes de travail du Conseil et le recours au droit de véto, dans la réforme du Conseil de sécurité onusien.
Les membres permanents doivent, quant à eux, afficher expressément leur soutient et leur engagement au processus de réforme en répondant concrètement aux aspirations légitimes du continent Africain.
Le SG du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, a réaffirmé l’attachement et l’engagement immuables de l’Algérie à la position africaine commune, ainsi que son engagement, en tant que membre non-permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, à être une voix sincère au service du continent africain.
Ce débat a vu la participation du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, le Président de l’Assemblée générale des Nation-unies Dennis Francis, outre plusieurs autres ministres et hauts responsables.