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Petite polémique à propos de Coluche

Par Djeha

On a protesté parce que, selon certains, j’ai été injuste dans mon dernier billet avec Coluche. Ses restos du coeur ont permis à beaucoup de ne pas mourir de faim. Je reste néanmoins attaché à l’idée que la charité est l’inverse et même l’ennemi de la solidarité.

Une société civilisée ne saurait admettre que quelques uns de ses membres ne disposent pas d’une protection suffisante en matière d’éducation, de santé, d’information… Il n’est pas acceptable que des hommes meurent de faim pendant que d’autres gaspillent des quantités gigantesques de nourriture.

Ce n’est pas seulement cela qui me différencie et ne m’a jamais rapproché de Coluche. Je suis amusé à récupérer quelques unes de ses citations que je vous joins plus bas. C’est très distrayant.

Se payer la tête de tout ce qui est politique, collectif, syndical, serviteur du bien public… contribue à la dépolitisation des citoyens, à l’accroissement des taux d’abstention et à leur rejet de tout ce qui représente l’Etat, bien collectif appartenant à tous, confondu avec le gouvernement et la « classe politique ».  Certes, il y a des hommes politiques, des syndicalistes, des fonctionnaires… qui méritent un coup de pied au c…

Mais ces mots de ce comédien sympathique servirait de bréviaires à tout ce qu’il a de xénophobes, de kapos qui prolifèrent actuellement en Europe et même chez nous il y en aurait qui partagent ces pensées d’ordre élevé. Ces blagues ont contribué à fabriquer des légions de lepénistes en France.

Coluche a été un des meilleurs amis de Yves Montant qui -à sa manière- a diffusé des slogans similaires. (cf. « vive la crise » qu’il avait lancé sur une chaîne publique de TV).

Les idées qui habitent les mots de Coluche sont ceux qui aujourd’hui font la fortune des destructeurs des progrès pour lesquels se sont battus et sont morts des millions d’Européens pendant plus de deux siècles.

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