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Donner c’est donner, reprendre c’est voler.

Par Djeha

Le 22 septembre 2006, Jacques Chirac remet la Grand-Croix de la Légion d’honneur à Vladimir Poutine. Macron veut rééditer le mauvais coup qu’il avait fait à B. El Assad poussé, sur des rumeurs semblables, à rendre la décoration qu’il avait reçue.

En 2001, J. Chirac avait remis la médaille à Assad.

J. 19 avril 2018, confiée à l’ambassade de Roumanie à Damas, la décoration de Grand-Croix de la Légion d’honneur qui lui avait été accordée par l’ancien président français a été restituée à la France accompagnée de ce mot :

« Il n’est point d’honneur pour le président Assad de porter une décoration attribuée par un régime esclave (…) des Etats-Unis qui soutient les terroristes »

En réalité, aucune procédure de retrait n’avait été engagée. Cette procédure a été improvisée a posteriori par l’« escalator » acrobate ou inspirée par ses spin doctors pour couvrir son humiliation d’avoir été pris de vitesse par un président Assad drapé dans sa dignité.

Aujourd’hui, en laissant fuiter une rumeur de déchéance, un vague projet… Macron espère une réaction semblable de V. Poutine à qui il ferait porter la responsabilité de la rupture. D’une rupture au reste consommée depuis longtemps. Jamais Moscou n’a pris au sérieux les jongleries du locataire de l’Elysée.

Depuis des semaines et des mois, Macron tentait à plusieurs reprises de joindre Moscou, comme il l’avait fait à chaque qu’il en avait besoin pour noyer dans une initiative diplomatique factice, sans lendemains, ses échecs intérieurs. En vain.

Moscou ne répond plus.

Poutine pourrait réagir comme Assad en 2018.

Il pourrait aussi laisse Macron empêtré dans ses projets prendre le risque d’une déchéance qui lui reviendrait alors comme un véritable boomerang.

Comment peut-il espérer récupérer ce qu’il n’a pas donné ?

Et s’il s’imagine faire croire qu’il gouverne la France de Chirac ou du général de Gaulle parce qu’il jouit des pouvoirs d’une Constitution qui le dépasse et dont il viole l’esprit tous les jours (comme les deux schtroumfs qui l’ont précédés), personne ne lui a fait la charité de l’informer que plus personne à l’étranger n’est abusé par cette illusion… ?

N’a t-il donc pas lu la « une » du Spiegel au lendemain de sa première élection ?

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