Le reste de la quantité commandée de vaccin antigrippal, estimée à 800.000 doses, sera réceptionné à la fin de semaine prochaine, affirme le Dr Fawzi Derrar, Directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA) en rappelant l’engagement de l’Algérie à acquérir le vaccin anti-Coronavirus.
Invité, jeudi, de l’émission « La Matinale » la Chaîne II de la Radio Algérienne, il indique que « sur une commande globale de 1,8 million de doses de vaccin antigrippal, nous en avons reçu jusque-là 1 million. Nous devrions réceptionner la plus grande partie de ce qui reste à partir de lundi prochain, et la totalité des 800.000 doses, à la fin de la semaine prochaine ».
Tout en précisant que les doses réceptionnées ont été distribuées essentiellement aux établissements publics de santé ainsi qu’à quelques grossistes, l’intervenant a tenu à rappeler que ce produit pharmaceutique « protège des complications de la grippe saisonnière » chez les sujets à risque, à savoir les personnes âgées ainsi que les malades chroniques.
« Lorsque ces derniers ne développeront pas de formes graves de la grippe, ils n’iront pas aux hôpitaux et soulageront, de la sorte, ces structures déjà soumises à une pression en raison de la recrudescence de la pandémie de la Covid-19 », a-t-il observé.
S’agissant précisément du vaccin anti-Coronavirus, le premier responsable de l’IPA a rappelé les négociations engagées entre l’Algérie et les laboratoires américains Pfizer et Moderna Therapeutics, dont les recherches sont « en stade avancé et avec des résultats préliminaires encourageants ».
Il a expliqué, à ce propos, que « d’autres étapes devront suivre », aussi bien au niveau de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) que de la FDA, une agence américaine de certification, avant d’avoir « une idée précise sur l’efficacité et l’immunité induite par la vaccination générale ».
Néanmoins, il a tenu à rassurer : « l’important pour nous, c’est d’avoir les premiers vaccins » pour l’ensemble de la population, en priorisant les personnes à risque, à savoir les blouses blanches, les personnes âgées ainsi que les malades chroniques, rappelant « l’engagement » de l’Algérie à acquérir ce produit « au moindre coût » grâce au système Covax englobant plus de 170 pays.
Tout en notant que « la priorité pour l’Algérie est la garantie par rapport à la sécurisation de l’approvisionnement », Dr Derrar a fait savoir, à ce propos, la possibilité d’acquérir le vaccin « directement auprès d’autres fournisseurs, en même temps que le dispositif Covax ».
S’agissant du délai de disponibilité, l’hôte de la radio nationale a indiqué, se référant aux prévisions de l’OMS, que les premières doses du vaccin en question « pourraient être disponibles en milieu de l’année prochaine ».
Interpellé sur la courbe ascendante des contaminations, il a estimé que celle-ci était « prévisible et qu’il ne faut pas s’attendre à un retour en arrière, car c’est le propre des virus respiratoires d’évoluer en 2ème ou 3ème vagues », rappelant que « l’hiver peut être propice » à cette hausse observée depuis quelques jours.
Dr Derrar est, en outre, d’avis que le déconfinement décidé il y a quelques semaines était « nécessaire, la situation économique ne devant pas se greffer à la crise sanitaire », et a qualifié les mesures de durcissement réintroduites d' »adaptées », avant d’insister sur le respect des protocoles sanitaires pour « éviter des contaminations de grande ampleur ».
Conviant en particulier les établissements scolaires à se conformer aux règles sanitaires, il a préconisé d' »aller absolument vers une situation où il y a moins de gens à rencontrer pour casser la chaîne de transmission », considérant que le renforcement ou le relâchement du dispositif de reconfinement sont tributaires de « l’évolution de la situation épidémiologique ».
Invité à commenter les perturbations en réactifs enregistrées au niveau de quelques annexes de l’IPA, Dr Derrar a reconnu que « l’acquisition de ces produits ne se fait pas parfois à la cadence voulue », imputant cette situation à des « contraintes propres aux usines », promettant « moins de problèmes à l’avenir ».
S’agissant des retards constatés dans le rendu des tests PCR, il a tout autant admis des « soucis techniques qui empêchent parfois certaines annexes d’envoyer le jour-même » les résultats en question, assurant, néanmoins, que « pour les cas urgents, ils sont remis le jour J ou n’excédant pas les 48 heures ».