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Sonatrach, à la croisée des chemins

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La nomination d’un nouveau PDG à la compagnie pétrolière algérienne Sonatrach, en la personne de Toufik Hakkar, signifiera –t-elle la fin de l’instabilité au sein du fleuron de l’économie nationale, fierté de l’Algérie, depuis la nationalisation opérée en 1971, dont on célèbre bientôt le 49ème anniversaire ?

Il est certain, que l’ancien vice-président Business developement & Marketing à la Sonatrach, l’un des artisans de la nouvelle loi sur les hydrocarbures est appelé à relever de nombreux défis liés au développement de la plus grande entreprise du pays qui traverse une période de turbulences, des non-dits et de manque de communication indispensable à dissiper les amalgames et les polémiques au sujet de certains dossiers comme la raffinerie Augusta, la vente des parts d’Edison , et British Petroleum .

Discussion pour un partenariat stratégique avec la Russie

Le président russe Vladimir Poutine vient d’exprimer son intention et la volonté de son pays de renforcer son partenariat stratégique avec l’Algérie, dans tous les domaines, dont celui de l’énergie. Ainsi, au moment où la Sonatrach, dirigée par l’ancien PDG et ancien ministre, Abdelmoumen Ould Kaddour, venait d’acquérir la raffinerie d’Augusta en Italie, d’Augusta appartenant à la filiale italienne d’ExxonMobil, la Sonatrach et le groupe russe Lukoil ont entamé des discussions en ve d’édifier un partenariat stratégique. Selon l’agence russe Sputnik,outre le développement des champs pétroliers en Algérie, les deux entreprises prévoient de  s’engager dans l’international. « 2020 devrait être l’année du renforcement de la présence russe dans le secteur énergétique algérien. Après Gazprom, qui est présent depuis 2006 et qui a réalisé une importante découverte de gaz dans le bassin de Berkine, c’est au tour de Lukoil de marquer son intérêt pour l’Algérie », indique-t-on.

BP cherche un acquéreur de ses parts

Selon l’agence britannique Reuters, Le géant pétrolier britannique British Petroleum BP, cherche un ou des acquéreurs pour sa participation dans le site gazier algérien de Tiguentourine d’In Amenas, dans le sud algérien, après l’échec des discussions sur une vente au groupe pétrolier russe Rosneft.

BP dispose  de 45,89% des parts  dans le complexe gazier de Tiguentourine  et espère récolter 2 milliards de dollars avec cette transaction, selon Reuters.

Pétrole: vers un nouveau partenariat stratégique entre l’Algérie et la Russie

Alors que le groupe Sonatrach vient d’acquérir la raffinerie d’Augusta appartenant à la filiale italienne d’ExxonMobil, le groupe pétrolier algérien cherche un partenariat stratégique avec la Russie.

La Sonatrach et le groupe pétrolier russe Lukoil ont engagé des discussions pour mettre en œuvre un partenariat stratégique, selon le site Sputnik. En plus du développement de champs pétroliers en Algérie, les deux entreprises prévoient de s’engager à l’international.

« 2020 devrait être l’année du renforcement de la présence russe dans le secteur énergétique algérien. Après Gazprom, qui est présent depuis 2006 et qui a réalisé une importante découverte de gaz dans le bassin de Berkine, c’est au tour de Lukoil de marquer son intérêt pour l’Algérie », indique-t-on.

Le droit de préemption

Beaucoup d’encre a coulé sur des transactions de ventes de parts de sociétés étrangères dans des partenariats avec Sonatrach, et la naiveté des responsables algériens en matière de défense des intérêts de l’Algérie. Deux ventes ont fait l’objet d’intérêt médiatique,l’exercice du droit de préemption sur les actifs d’Anadarko, rachetés par le groupe français Total et les actifs de la compagnie italienne Edison cédés à la britannique Energean Oil & Gas.

Relayée par S&P Global Platts, fournisseur d’informations et analyses sur les marchés de l’énergie et des matières premières basé à Londres, un communiqué d’Energean précise que l’Algérie n’a pas encore donné son approbation au sujet de la reprise des actifs algériens d’Edison convenue dans l’accord de rachat signé en juillet dernier avec Edison E&P pour un montant de 850 millions de dollars. «Energean note qu’Edison a reçu une lettre des autorités algériennes, qui invite Edison à discuter de la transaction avec Sonatrach», indique le communiqué d’Energean craignant un recours au droit de préemption comme dans le cas des actifs d’Anadarko. L’italien Edison détient 11% dans le projet gazier Reggane Nord et dont la production a débuté en décembre 2017.

Sonatrach détient pour sa part 40% de participation, alors que l’espagnol Repsol compte 29,25% de parts et l’allemand Wintershall Dea détient 19,5%. «L’acquisition reste soumise aux approbations gouvernementales, y compris au consentement des autorités algériennes compétentes concernant les actifs d’Edison situés en Algérie», ajoute le communiqué de la compagnie cotée en Bourse à Londres, en notant que des discussions sont en cours entre Energean et Edison afin de déterminer toute exigence de modification de l’accord de prise de contrôle. «Energean et Edison travaillent également pour convenir d’un règlement approprié sur la contrepartie totale de la transaction afin de prendre en compte toute exclusion de l’actif algérien de la transaction», indique le même communiqué. Pour rappel, Sonatrach avait reconduit le contrat de fourniture de gaz pour une période de huit ans, c’est-à-dire jusqu’en 2027, et ce, pour des volumes fixés à 1 Gm3/an..

Qu’en est-t-il de Sorfert ?

C’est le black-out qui entoure des informations non confirmées sur la vente des parts de l’opérateur égyptien d’Orascom de Sawiris , dans Sorfert, issu d’un partenariat avec Sonatrach, à un groupe émirati , sans l’aval du gouvernement algérien. Selon certaines sources proches du dossier, Sorfert n’est concernée par aucune vente des parts, car l’opération en question concerne Orascom Egypte, qui aurait cédé ses parts à l’opérateur émirati, dans la filiale Fertiglobe. Ces informations demeurent imprécises dans la mesure, où le limogeage de l’ancien PDG de la Sonatrach Kamel Eddine Chikhi, remplacé par Toufik Hakkar et le rôle ambigu de Faycal Laraba, premier responsable de la Holding Al Kimya Soalkim, laisse à penser que les responsables du secteur devront s’expliquer sur « un bradage » maquillé des richesse du pays, face à la convoitise de certaines entreprises et pays qui font tout pour asphyxier le pays, et lui ôter l’indépendance de ses décisions. Sur ce plan, il faut noter que Sorfert est l’un des plus importants producteurs d’engrais azotés dans toute la région d’Afrique du Nord, avec une capacité de production de 1,26 millions de tonnes métriques de granules d’urée et 1,6 millions de tonnes métriques d’ammoniac anhydre par année.

L’Algérie et l’Egypte, les grands perdants

Pour beaucoup d’experts, si Orascom cède ses parts au sein de Sorfert à l’opérateur émirati, l’Algérie et l’Egypte, serraient les grands perdants. Les deux pays possèdent 65% des terres cultivables et en sont les principaux consommateurs avec 135 millions d’habitants. Cela ferait l’affaire d‘ADNOC, spécialisée dans la capitalisation en bourse

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