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Maroc: La guerre de succession tourne à plein régime

La guerre de succession au Maroc est de plus en plus féroce, selon les observateurs, fin connaisseurs de l’actualité dans ce pays maghrébin en pleine crise de vacance du pouvoir, depuis la maladie du roi Mohamed VI, et son incapacité à gouverner.

Dernier rebondissement en date, est cette décision non déclarée de Mohamed VI de déléguer ses pouvoirs militaires à son fils et prince héritier Hassan III, soutenu de surcroît par les Forces Armées Royales FAR. Une attitude qui vise à barrer la route à Moulay Rachid, frère de Mohamed VI, soutenu par les services de renseignements marocains (Makhzen) dirigés par El Hamouchi et Mansouri, et qui se sont accaparés des institutions de l’Etat marocain ( parlement, ministères, gouvernorats et la DGSN).

Hassan III préside un déjeuner offert par Aziz Akhannouch

Hassan III a présidé dimanche dernier à Tetouan,un déjeuner offert par le Chef du gouvernement Aziz Akhannouch; une cérémonie présidée traditionnellement par Mohamed VI, sous le regard vigilant du super-puissant conseiller du Commandeur André Azoulay. Cette passation de pouvoir, non déclarée vise à atténuer les critiques sur les longues absences et les séjours prolongés du commandeur des croyants Mohamed VI hors du Maroc

Une vacance de pouvoir qui inquiète les marocains , plonge tout le pays dans l’incertitude et accentue la guerre de succession à l’intérieur du Palais Royal.
D’ailleurs, la dernière sortie médiatique de Mohamed VI, à l’égard de l’Algérie, est interprétée par certaines chancelleries, comme un » SOS » visant à sauver son fils des griffes du Makhzen, qui veut perpétuer la méfiance et le climat de tension dans la région.

Même si les autorités algériennes observaient l’indifférence à cette » main tendue » de Mohamed VI, dans la mesure ou ses précédentes » mains tendues » s’avéraient mensongères et annonciatrices de nouvelles tensions, comme en 1999 et 2021, le Makhzen n’a pas tardé à réagir via son médiapropagandiste Hespress, qui ouvrit ses colonnes au terroriste et chef de l’organisation terroriste du MAK, et qui ne rata pas cette aubaine pour accuser l’Algérie de « tous les maux ».

D’ailleurs, ce n’est pas une surprise de voir le même instrument propagandiste mener une campagne contre les frères boxeurs Azaitar, accusés de kidnapping du Roi.

Dans le même cadre, le journal espagnol El Confidentiel avait annoncé, il y a quelques semaines; que Mohamed VI, avait fait l’impasse sur les vacances avec sa famille royale contrairement à ses habitudes, pour rester près des frères Azaitar .

Cette situation n’a pas plu à ses proches et à ses proches conseillers comme Fouad Ali El Hima, et Abdelatif Hammouchi, directeur général de la sûreté DGSN et patron de la DGSI, dont le pouvoir est plus influent que celui du ministre de l’Intérieur.

Comme nous l’avons souligné l’an dernier dans les articles:Mohamed VI aurait fui son pays: Qui gouverne le Maroc? et Guerre de succession au Maroc: Clash au palais royal l’influence des trois frères boxeurs Azaiter est de plus en plus grandissante, à tel point qu’ils sont accusés par les hauts responsables du Makhzen, de décider même qui recevra Mohamed VI « Ils demandent même à leurs sœurs et cousines de partir », soulignait un ancien membre du cercle le plus proche du Palais.

La succession, selon le modèle espagnol ?

Compte tenu de la « vacance du pouvoir » et sa maladie, Mohamed VI et son entourage; composé essentiellement du super-puissant conseiller André Azoulay et des hauts responsables militaires des FAR, serait convaincus du modèle de succession selon le modèle espagnol, en allant vers l’abdication, en référence au fait que Juan Carlos I a été poussé à abdiquer en faveur de son fils Felipé, en 2014.
Cependant, cette option fait l’objet d’une farouche opposition de certains membres de la famille royale, soutenus par certaines personnalités influentes au Maroc et certaines officines étrangères et qui favorisent le frère cadet du monarque, Moulay Rachid.