La politique, c’est l’amour de la patrie et rien de plus 🇩🇿

December 27, 2025

A la une, Mondactu, monde

ACTUALITES

Violations des droits humains au Sahara Occidental occupé: “l’un des grands angles morts” du système multilatéral international

La question des violations des droits humains au Sahara Occidental occupé demeure "l'un des grands angles morts" du système multilatéral international, déplore la plateforme "N'oubliez pas le Sahara occidental", dénonçant le silence "complice" de la communauté internationale sur ces nombreuses violations commises par l'occupant marocain.

La question des violations des droits humains au Sahara Occidental occupé demeure “l’un des grands angles morts” du système multilatéral international, déplore la plateforme “N’oubliez pas le Sahara occidental”, dénonçant le silence “complice” de la communauté internationale sur ces nombreuses violations commises par l’occupant marocain.

Relevant l’absence totale de mécanismes internationaux efficaces de protection des civils sahraouis, la plateforme affirme que ce silence “complice” est encore renforcé par “une anomalie persistante” : la MINURSO demeure la seule mission de maintien de la paix des Nations unies dépourvue de mandat de surveillance des droits humains.

“En 2025, malgré les appels répétés d’organisations internationales, d’associations de juristes et d’acteurs de la société civile, le Conseil de sécurité a de nouveau éludé cette question. La reconduction technique du mandat a, une fois de plus, prévalu sur toute avancée substantielle en matière de protection des civils”, regrette-t-elle.

La plateforme rappelle, à ce titre, que la réalité quotidienne de la population sahraouie est restée, en 2025, marquée par “la répression et la persécution judiciaire” perpétrés par l’occupant marocain.

Selon ce site, tout au long de l’année, les organisations sahraouies de défense des droits humains, ainsi que des médias indépendants et des plateformes internationales, ont documenté “des arrestations arbitraires, des condamnations disproportionnées, le harcèlement policier et des restrictions systématiques aux libertés d’expression, de réunion et de manifestation”.

“Des cas impliquant de jeunes militants, des étudiants ou des familles de personnes disparues notamment des mères qui continuent d’exiger vérité et justice pour leurs enfants ont une nouvelle fois mis en lumière une répression structurelle qui ne relève pas d’épisodes isolés, mais d’une politique durable de contrôle et de punition”, ajoute-t-il.

Pis encore, “l’impunité demeure l’un des éléments les plus graves”, pour la plateforme. Elle affirme, à ce propos, que quinze ans après l’assassinat de Saïd Dambar, et des décennies après les disparitions forcées documentées depuis les années 1970, le Maroc continue de ne rendre aucun compte.

“Il n’y a ni enquêtes indépendantes, ni réparation, ni garanties de non-répétition. Le message est clair : dans le Sahara occidental occupé, la violence institutionnelle n’est pas seulement tolérée, elle est normalisée sous le couvert du silence international”, soutient-elle.

A cette répression interne s’est ajouté en 2025 un verrouillage de l’information de plus en plus systématique par l’occupant, indique la plateforme “N’oubliez pas le Sahara occidental”.

S’appuyant sur des données recueillies par des organisations sahraouies de défense des droits humains et des ONG internationales, elle avance qu’au moins 25 à 30 journalistes, observateurs internationaux, militants et défenseurs des droits humains ont été expulsés, refoulés aux frontières ou empêchés d’accéder au Sahara occidental occupé au cours de l’année. “Il s’agit d’un chiffre prudent, fondé uniquement sur des cas rendus publics, qui n’inclut pas les tentatives d’entrée avortées restées invisibles”, précise-t-elle, soulignant que cette pratique n’est “pas conjoncturelle : elle s’inscrit dans une politique délibérée de contrôle du territoire et de son récit”.

Parmi les cas les plus marquants de 2025, elle cite plusieurs expulsions de journalistes européens venus au Sahara occidental pour informer sur la situation des droits humains.

Depuis des années, le Maroc empêche systématiquement l’accès au territoire à la presse internationale, aux observateurs indépendants et aux organisations de défense des droits humains, faisant du Sahara occidental l’un des territoires les plus opaques au monde sur le plan de l’information.

“L’objectif est clair : empêcher l’observation directe, limiter la documentation indépendante et préserver un récit officiel qui ne résiste pas à l’épreuve des faits sur le terrain”, ajoute-t-elle.

Il en résulte, poursuit-elle, “un blackout informationnel structurel qui nourrit l’impunité”. Elle rappelle, dans ce contexte, que l’expulsion des observateurs ne viole pas seulement la liberté d’informer.

“Elle renforce l’isolement de la population sahraouie et entrave tout mécanisme de reddition de comptes”, affirme la plateforme, pour qui “le silence n’est pas une absence involontaire: c’est un outil politique”.

Partager cet article sur :

Articles similaires