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Espagne: Le scandale Pegasus revient au devant de la scène

Le dossier du scandale de l'espionnage des hauts responsables ibériques par le régime du Makhzen via ce qui est appelé le logiciel espion Pegasus, comme l'indique l'envoi du juge d'un courrier sous le sceau "confidentiel" par le juge José Luis Calama, au Centre national de renseignement (CNI), l’organisme responsable de la sécurité nationale et de l’analyse cryptographique en Espagne.

Le dossier du scandale de l’espionnage des hauts responsables ibériques par le régime du Makhzen via ce qui est appelé le logiciel espion Pegasus, comme l’indique l’envoi du juge d’un courrier sous le sceau « confidentiel » par le juge José Luis Calama, au Centre national de renseignement (CNI), l’organisme responsable de la sécurité nationale et de l’analyse cryptographique en Espagne.

Le courrier a été enregistré avec le cachet d’entrée de l’agence, un sceau qui marque l’arrivée officielle de documents hautement confidentiels. Ce petit geste administratif, l’apposition du sceau, acquiert une grande pertinence dans ce contexte, car il certifie le contrôle et la réception d’un rapport crucial pour l’enquête en cours.

Le rapport va maintenant faire l’objet d’un examen exhaustif par le Centre national de cryptologie, une unité spécialisée au sein des services secrets espagnols.

Parmi les personnes touchées par ces cyberattaques en Espagne figurent le président du gouvernement, Pedro Sánchez, ainsi que trois de ses ministres : Margarita Robles, ministre de la Défense, Fernando Grande-Marlaska, Ministre de l’intérieur ; et Luis Planas, ministre de l’Agriculture. Ces hauts responsables ont été victimes d’attaques sur leurs appareils mobiles, ce qui a provoqué une grande inquiétude au sein du gouvernement et l’ouverture d’une enquête pour faire la lumière sur les faits.

Le cachet d’entrée au CNI symbolise non seulement la réception formelle d’un document hautement confidentiel, mais souligne également l’importance de cette enquête en cours. L’analyse réalisée par le CNI sera essentielle pour déterminer s’il existe une relation entre les cyberattaques subies en France et celles survenues en Espagne. Ce lien, s’il est confirmé, pourrait faire la lumière sur l’origine des piratages et révéler l’identité des auteurs de ce complot complexe d’espionnage numérique.

Dans une lettre datée du 27 juin et signée par l’inspecteur en chef de l’Unité de police judiciaire de la Cour nationale espagnole, ce qui a été convenu par la Cour centrale d’instruction numéro 4 dans une résolution judiciaire est renvoyé au CNI.

L’enquête du juge Calama a été réactivée en avril dernier et il a été décidé de rouvrir l’affaire liée à l’infection des appareils mobiles de Pedro Sánchez et de ses ministres après avoir reçu une décision d’enquête européenne (EIO) émise par les autorités judiciaires françaises.

Cette ordonnance s’inscrivait dans le cadre d’une enquête menée en France au cours de l’année 2021, au cours de laquelle il a été découvert que les téléphones portables de journalistes, d’avocats, de personnalités publiques et de membres de diverses associations gouvernementales et non gouvernementales avaient été infectés par des logiciels malveillants. Outre les personnalités publiques, outre les personnalités publiques, les membres du gouvernement, les ministres et les députés ont été touchés.

La documentation fournie par les autorités françaises est essentielle dans l’enquête espagnole. Comme indiqué dans cette documentation, les autorités françaises ont contacté la société NSO Group, une société de capital-risque basée en Israël, responsable du développement et de la commercialisation du logiciel Pegasus.

Compte tenu de l’importance et de l’ampleur de ce rapport d’expertise, le juge Calama a décidé de prolonger la période d’instruction de l’affaire jusqu’au 14 février 2025. Cette extension se justifie par la nécessité de procéder à une analyse détaillée de l’ensemble de la documentation et des données fournies par les autorités françaises, ainsi que par la possibilité que d’autres procédures soient engagées au cours de l’enquête. Le scandale du logiciel espion Pegasus n’a pas encore livré tous ses secrets.

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