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Guterres juge « plus urgent que jamais » de parvenir à une solution politique qui « permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental »

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a jugé "plus urgent que jamais" de "parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l'autodétermination du peuple du Sahara occidental", conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, recommandant au Conseil de prolonger d'un an le mandat de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara Occidental (MINURSO).

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a jugé « plus urgent que jamais » de « parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental », conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, recommandant au Conseil de prolonger d’un an le mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental (MINURSO).

« A l’approche du cinquantième anniversaire du conflit et dans ce contexte difficile, il reste plus urgent que jamais de trouver une solution politique à la question du Sahara occidental », a-t-il souligné dans un rapport sur la situation concernant le Sahara occidental, distribué aux membres du Conseil de sécurité, réunis mercredi à huis-clos, pour discuter du devenir de la Minurso.

Le secrétaire général de l’ONU s’est dit, à ce titre, « convaincu qu’il est possible de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, conformément aux résolutions 2440 (2018), 2468 (2019), 2494 (2019), 2548 (2020), 2602 (2021), 2654 (2022) et 2703 (2023) du Conseil de sécurité », recommandant, ainsi, au Conseil de « proroger le mandat de la MINURSO pour une nouvelle période d’un an, jusqu’au 31 octobre 2025 ».

Pour cela, il faut que « toutes les personnes concernées se mobilisent de bonne foi et fassent preuve d’un esprit ouvert, qu’elles ne posent pas de conditions préalables », a-t-il estimé et à « saisir l’occasion qu’offrent la facilitation et les efforts » de son envoyé personnel.

« Une volonté politique forte et un soutien continu de la part de la communauté internationale restent également essentiels », a-t-il affirmé.

Antonio Guterres s’est dit, dans ce contexte, « vivement préoccupé » par l’évolution de la situation au Sahara occidental.

« La détérioration continue de la situation, combinée à des incidents sans précédent, est alarmante et insoutenable. Aussi, il est urgent de renverser la situation pour éviter toute nouvelle escalade », a-t-il plaidé, déplorant « l’absence de cessez-le-feu total entre le Maroc et le Front Polisario ».

Selon le SG de l’ONU, l’absence de cessez-le-feu « reste un obstacle majeur dans la recherche d’une solution politique à ce différend de longue date » et « menace encore davantage la stabilité de la région ».
« Il est essentiel que toutes les hostilités cessent immédiatement et qu’un cessez-le-feu soit pleinement rétabli », a-t-il recommandé.

Le chef de l’ONU a réitéré, à ce propos, son appel au Maroc à « s’abstenir de construire de nouvelles infrastructures militaires à l’ouest du mur de sable » et à « s’abstenir de mener toute activité militaire qui ait des répercussions sur la population civile et qui entrave, directement ou indirectement, les opérations de la MINURSO à l’est du mur de sable ».

        Droits humains: Guterres "préoccupé"

M. Guterres s'est dit, par ailleurs, "préoccupé" par le manque d'accès "persistant" du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) au Sahara occidental.

"Le HCDH n'a pas pu se rendre au Sahara occidental pour la neuvième année consécutive malgré de multiples requêtes officielles et en dépit de la résolution 2703 (2023) dans laquelle le Conseil de sécurité encourage un renforcement de la coopération, notamment par la facilitation de ces visites", a-t-il déploré dans son rapport.

Il a soutenu, à ce titre, que "le manque d'accès à des informations de première main et l'absence de surveillance indépendante, impartiale, globale et régulière de la situation des droits humains ont continué d'être préjudiciables à une évaluation globale de la situation des droits humains dans la région".
 
Le HCDH, a-t-il poursuivi, a continué de recevoir des rapports faisant état de "restrictions, d'intimidation et de harcèlement visant les militants sahraouis qui défendent le droit à l'autodétermination, preuve que l'espace civique se réduit de plus en plus".

Il a cité, à ce propos, les cas d'un journaliste et celui d'un défenseur des droits humains sahraouis. 

"Ces deux cas ont suscité des inquiétudes quant à la liberté d'expression et d'association, car ils ont une incidence sur le droit au travail et pourraient dissuader les avocats de représenter librement leurs clients, en particulier dans les affaires politiquement sensibles", a-t-il affirmé.

Selon le SG de l'ONU, les conditions de détention "déplorables" des prisonniers sahraouis restent un sujet de "préoccupation pressant". 

Il a rappelé, à l'occasion, que les membres du groupe Gdeim Izik ont continué d'être "dispersés et détenus dans des prisons en dehors du Sahara occidental, où ils purgent de longues peines d'emprisonnement", soulignant que le Groupe de travail sur la détention arbitraire a estimé que l'emprisonnement de 18 membres du groupe constituait "une détention arbitraire".

Il a souligné, à cet égard, que le groupe a déjà exprimé sa "vive préoccupation" quant au nombre de cas présumés de détention arbitraire au Sahara occidental et demandé que les détenus soient libérés immédiatement et obtiennent une réparation et une indemnisation adéquates.

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