Au moment ou des informations font état du départ de l’emblématique président des Merengue, Florentino Pérez, 78 ans, des bruits circulent sur un éventuel contrôle du prestigieux club madrilène par un banquier marocain de nationalité française, qualifié de filleul du patron du Real Madrid.
Il s’agit d’Anas Laghrari, dont l’influence sur la gestion financière du Real Madrid et son lien direct avec Florentino suscitent des interrogations sur le devenir du club et des inquiétudes des socios.
Les membres du club font déjà état de décisions controversées qui érodent leur confiance . L’une des décisions les plus controversées sous l’influence de Laghrari a été le silence inexplicable du Real Madrid sur la finale de la Coupe du monde 2030 que le régime du Makhzen fait pression pour l’organiser à Casablanca, au Maroc, au lieu de l’Espagne. Cette décision, que de nombreux membres considèrent comme un manque de loyauté envers la nation où le club est né, a provoqué un profond malaise parmi les Madridistas.
Bien que le Real Madrid n’ait aucun pouvoir direct sur la FIFA, son soutien symbolique et logistique à cette proposition a suscité un barrage de critiques. « Il est inconcevable que le plus grand club d’Espagne, symbole du sport espagnol, accepte une décision qui fait passer un autre pays avant les intérêts de notre propre nation », a déclaré un délégué du club.
Le rôle de Laghrari dans cette décision ne peut être ignoré. Ses liens avec le Maroc, son amitié personnelle avec le commandeur des croyants Mohammed VI et son influence dans l’entourage de Florentino ont conduit beaucoup de gens à se demander s’il n’utilise pas sa position pour faire avancer des programmes étrangers. Cette controverse, combinée à son contrôle sur la gestion financière du club, a renforcé les soupçons selon lesquels Laghrari représente plus que les intérêts du Real Madrid.
Anas Laghrari a joué un rôle clé dans la conception du modèle financier du Santiago Bernabéu et dans la gestion de la dette de plusieurs millions de dollars du club. Son rôle de secrétaire général de la Super Ligue européenne qui a échoué le placer comme une figure d’influence internationale, gérant des accords avec des géants financiers tels que JP Morgan. Cependant, son influence ne se limite pas à l’économie. Laghrari, sans occuper de poste officiel au sein du Real Madrid, semble être devenu l’homme qui prend des décisions cruciales pour l’avenir du club.
Son rôle dans l’affaire de Casablanca et sa gestion discrète mais ferme des contrats d’exploitation du Bernabeu ont soulevé des doutes sur sa véritable raison d’être au sein du club. Si ses capacités techniques sont bien connues, ses liens avec des intérêts du régime du Makhzen et son manque de transparence avec les intérêts marocains font craindre une perte de contrôle du club par ses membres.
À 78 ans, Florentino Pérez n’est plus le chef infatigable qui a transformé le Real Madrid en une machine à titres et à argent. Bien que son héritage en tant qu’architecte de la modernisation du club soit indiscutable, son âge avancé et ses récentes controverses soulèvent une question fondamentale : est-il temps qu’un autre président prenne les rênes du Real Madrid ?
Le club, propriété de ses membres (socios) depuis plus d’un siècle, fait face à un tournant. Alors que Florentino dépend de plus en plus de Laghrari et d’un cercle fermé de collaborateurs, de nombreux membres estiment que la démocratie interne du Real Madrid est en danger. Les élections présidentielles, prévues cette année dans le but de privatiser le club avant le départ de Florentino, seront cruciales pour définir l’avenir du club.