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Congrès Mondial des Écrivains de langue française: Des auteurs néocolonisés pour briser le sursaut républicain en Tunisie

Un conclave appelé Congrès Mondial des Écrivains de langue française, prévu les 25 et 26 septembre prochains à Tunis, suscite l’indignation des forces vives au niveau des pays du Maghreb, opposées à toute nouvelle forme de colonisation française au nom de la littérature et des lettres.

Organisé par Leila Slimani, une franco-marocaine, représentante du président français Emmanuel Macron, cette rencontre verra la participation de plusieurs auteurs maghrébins et africains, connus pour leur allégeance aux thèses néocolonialistes, à l’instar des Kamel Daoud, Maïssa Bey et Boualem Sansal, fervent défenseur du sionisme.

Dans un communiqué, dont Algérie54 détient une copie, le « Collectif du 25 juillet » tunisien dénonce l’organisation d’une telle rencontre en Tunisie. Le communiqué précise que « l’objectif non avoué de cette offensive politique : briser l’axe de résistance républicain au Maghreb »

En effet, le sursaut démocratique du 25 juillet dernier s’inscrit dans le cadre de la nouvelle approche révolutionnaire de la Tunisie visant à se débarrasser non seulement de l’islamisme réactionnaire mais aussi de l’aliénation néocolonialiste, bien illustrée par des auteurs comme Boualem Sansal et Kamel Daoud, présentant des profils de néocolonisés, comme l’a si bien décrit l’auteur algérien Ahmed Bensaada dans son ouvrage « Kamel Daoud : Cologne, contre-enquête » (Éditions Frantz Fanon, Alger 2016).

Cela s’était confirmé en 2017, lors de la visite d’Emmanuel Macron en Algérie. En effet, le président français avait pris le soin d’inviter à sa table de l’Ambassade de France à Alger ces mêmes personnes, en l’occurrence Kamel Daoud, Maïssa Bey et Boualem Sansal (entre autres).

Les rédacteurs du communiqué du « Collectif du 25 juillet » appellent « les citoyennes et les citoyens tunisiens libres, les partis politiques, les syndicats, les vraies organisations de défense des « Droits Humains », épris de liberté et de justice, à dénoncer cette mascarade « néocoloniale » et à exiger son annulation ».

Et d’ajouter : « La Tunisie n’est pas une chasse gardée du colonialisme, et le peuple tunisien ne peut accepter une telle manœuvre idéologique, sous couvert d’un pseudo-congrès mondial de la francophonie ».

Lire:Communiqué du collectif du 25 juillet

Lire aussi: https://algerie54.dz/2021/06/02/neocolonises-2/

https://algerie54.dz/2021/01/23/colonisation-6/

https://algerie54.dz/2020/10/27/medias-29/

https://algerie54.dz/2020/06/07/litterature-algerienne/

https://algerie54.dz/2020/02/03/kamel-daoud/

 

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