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 Ukraine et Palestine: la politique de deux poids-deux mesures des Occidentaux

Le silence cynique et insolent observé par la communauté internationale sur les crimes de guerre commis quotidiennement par l’armée sioniste en Palestine contraste avec la promptitude à réagir à la crise en Ukraine, ce qui reflète la politique de « deux poids-deux mesures » prônée par certains pays occidentaux qui se considèrent comme un « exemple » en matière des droits de l’homme.

Les Occidentaux qui mènent une guerre médiatique sur le conflit en Ukraine, en diffusant des images et des vidéos « choquantes », ont fini par se démasquer, dans la mesure où ils n’ont pas adopté la même attitude quand il s’agit des crimes et châtiment infligés par l’armée sioniste aux Palestiniens.

A ce titre, il n’est pas étonnant de voir certains chefs d’Etat de pays occidentaux dénoncer ce qu’ils qualifient de « crimes majeurs en Ukraine », allant jusqu’à pleurer la mort de civils sans pour autant daigner lever le petit doigt lorsqu’il s’agit d’enfants palestiniens terrorisés, tués ou emprisonnés par l’armée de l’occupant sioniste. Qualifiant les réactions européennes sur la crise en Ukraine de « doubles standards flagrants », le président palestinien, Mahmoud Abbas, dont la population aussi bien à Al-Qods occupée qu’en Cisjordanie, souffre quotidiennement le martyre et fait face à une répression des plus atroces, a soutenu que malgré les crimes sionistes, reconnus par les Organisations de droits humains internationales, personne n’a dénoncé cette agression en tenant pour responsable l’entité sioniste, qui agit au-dessus du droit international. L’attitude condamnable et hypocrite des Occidentaux a fait dire au président Mahmoud Abbas que « les pays occidentaux auraient dû appliquer les mêmes sanctions à Israël que celles infligées à la Russie ».

A ce propos, il y a lieu de relever la mobilisation des Occidentaux, gouvernements et société civile, pour porter secours aux réfugiés ukrainiens, sur fond d’images et de déclarations racistes des Européens à travers un choix sélectif de ces réfugiés selon la race, la langue et la religion, ce qui a choqué la communauté internationale toute entière. Dans le même sillage, la Cour pénale internationale (CPI), à l’instar d’autres organisations des droits de l’homme et ONG, n’a pas dérogé à sa propre règle, celle de fermer les yeux sur ce qui se passe en Palestine, alors qu’elle réagit à tout ce qui touche aux intérêts des Occidentaux.

En ce sens, et dès le début de la crise en Ukraine, la CPI s’est empressée d’annoncer qu’elle ouvrirait immédiatement une enquête sur le conflit dans ce pays, au moment où les Palestiniens continuent de subir un déni de justice de la part de cette Cour, censée traiter au même pied d’égalité tous les crimes et les agressions commis sur les populations de par le monde.

En revanche, et contrairement à ces positions partiales, plusieurs pays dont l’Algérie, la Chine et la Turquie ont adopté des positions justes et équitables. Dans une communication téléphonique, ce lundi, le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, et son homologue russe, M. Vladimir Poutine, ont relevé « les graves développements affectant la sécurité des citoyens palestiniens, ainsi que les atteintes à la sacralité des Lieux Saints de l’islam à El-Qods ».

Ils ont également évoqué la crise en Ukraine. La Chine, par la voix du porte-parole de son ministère des Affaires étrangères, a estimé que la communauté internationale « ne doit pas adopter une politique de deux poids – deux mesures sur la question palestinienne et sur d’autres questions sensibles à l’échelle régionale et internationale », relevant que la question palestinienne « ne doit pas être marginalisée ou oubliée, et l’injustice qui dure depuis des décennies ne doit pas perdurer ». Pour la Chine, il est « inacceptable » de continuer dans la politique de deux poids – deux mesures en qualifiant de « crimes de guerre les actes portant atteinte aux civils en Ukraine, tout en laissant impunis les préjudices et les crimes causés aux civils en ex-Yougoslavie, en Afghanistan, en Irak et en Syrie ou en Palestine ».

Il en est de même pour le président turc, Recep Tayyip Erdogan, qui a condamné les agissements de l’entité sioniste contre les fidèles de la mosquée Al-Aqsa à El-Qods, réaffirmant son « opposition à toute provocation et à toute menace contre le statu-quo et la dimension spirituelle de la mosquée Al-Aqsa Echarif ».

Toujours dans le registre des condamnations, le député irlandais Richard Boyd Barrett a eu le courage de critiquer le « silence » des pays occidentaux sur les crimes sionistes commis en Palestine pendant des décennies, au moment où ces même pays ont mené une « intifada » pour soutenir l’Ukraine contre la Russie.

S’exprimant devant le parlement irlandais à l’occasion d’un débat sur la situation en Ukraine, ce député a fait observer que l’Europe et les Etats-Unis ont imposé des sanctions contre la Russie, à peine cinq jours après le début du conflit, alors que les Palestiniens souffrent en silence depuis plus de 70 ans de l’occupation et de l’oppression sionistes.

Le pire et le plus scandaleux dans tout cela, c’est la position honteuse et déshonorante du Roi du Maroc, Mohamed 6, autoproclamé « commandeur des croyants » et néanmoins « président du comité Al-Qods », qui était le premier à trahir un projet de Déclaration du Groupe arabe au sein de l’ONU pour dénoncer la situation en Palestine.

En effet, la délégation marocaine dont le pays préside le Comité Al-Qods, tente de se soustraire à sa responsabilité envers Al-Qods et de la situation dramatique qui prévaut à Al-Aqsa ainsi que d’entraver les efforts du Groupe arabe, contrairement à l’Algérie, qui a initié ce projet de Déclaration et continue de se battre vaillamment en faveur de la cause palestinienne avec El Qods Echarif comme capitale.

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