Les autorités marocaines continuent de réprimer les droits à la liberté d’expression en ciblant les voix critiques et dissidentes, comme en témoigne le procès du militant et activiste marocain Youssef El-Hireche dont une nouvelle audience se tient jeudi au Tribunal de première instance de Kénitra .
Youssef El-Hireche, arrêté le 18 mars dernier, est poursuivi notamment pour les chefs d’accusation d' »atteinte à un fonctionnaire public » et « diffusion de fausses informations ».
Ces accusations sont basées uniquement sur ses écrits sur son compte Facebook, souligne son comité de soutien qui considère que « ces accusations sont une atteinte à sa liberté d’expression et d’opinion, une manière de réprimer son travail d’investigation mené autour d’activités économiques de personnes hautement placées au sein de sphères politiques et économiques marocaines ».
En effet, El-Hireche est connu pour ses publications critiques envers les autorités marocaines, notamment sur la corruption et les violations des droits humains. Son arrestation s’inscrit dans un contexte de répression accrue contre les voix dissidentes au Maroc et soulève beaucoup de questions sur la liberté d’expression et le respect des droits humains au Maroc.
L’arrestation de cet activiste a suscité des réactions d’indignation de la part d’associations de défense des droits humains, de nombreux internautes et même de la part de députés. Dans une déclaration à la presse, la députée et ex-secrétaire générale du Parti socialiste unifié, Nabila Mounib, a apporté son soutien à ce militant, affirmant que son arrestation et sa comparution devant la justice constituent une « atteinte à la liberté d’expression et d’opinion » et vise à « faire taire les voix libres ».