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Projet Gazoduc EastMed: L’estocade sioniste à l’Egypte

Des experts économiques égyptiens, interrogés par le média russe RT Arabic; n’ont pas hésité à fustiger l’entité sioniste, après sa volte-face dans ce qu’a été présenté comme méga-projet d’approvisionnement en énergie gazière, le Vieux continent à partir d’Israel, via l’Egypte, Chypre et la Grèce, surnomé EastMed.

Le gazoduc de la Méditerranée orientale, qui vise à relier les champs gaziers israéliens à l’Europe, en passant par Chypre et la Grèce via la liquéfaction en Égypte.

Pour l’expert économique égyptien Ali El Idrissi, la volte-face israélienne, en optant pour la liquéfaction de gaz en Chypre, au lieu de l’Egypte, est à mettre à sa rentabilité économique. L’expert économique égyptien, indique dans ce cadre que le changement de gouvernance à Chypre a pesé dans la balance. L’ancien gouvernement chypriote entretenait des rapports excellents avec Le Caire, contrairement à l’actuel gouvernement qui voit l’intérêt économique, comme priorité par rapport aux rapports politiques.
Un avis que ne partage pas Youmna Al Hamaqui, professeure en économie à l’université d’Ain Chems au Caire, qui estime que l’échec de la réalisation de ce projet confirme que l’Egypte est sur la bonne voie. selon elle, l’Egypte aspirait à devenir un centre régional pour la liquéfaction du gaz, avant son exportation. Un objectif, qui ne servait pas les intérêts d’Israël, selon elle, estimant nécessaire de renforcer la coopération avec l’Algérie.
Faire confiance à l’Algérie
Pour l’économiste égyptienne, aujourd’hui, il est nécessaire de renforcer la coopération avec l’Algérie, qui doit jouir de la totale confiance à l’opposé d’Israël dont la méfiance doit être de mise, estimant que même les pays occidentaux ne font pas confiance à Tel-Aviv.

Et de poursuivre, qu’Israël a toujours opté pour des plans de destruction de l’Egypte.

Chypre modifie le corridor

Avec le consentement d’Israël,Chypre a modifié son projet d’être un corridor pour les exportations de Tel-Aviv vers l’Europe, se contentant d’un projet visant à sécuriser ses besoins en gaz israélien.

Les propositions avancées par le nouveau gouvernement chypriote, arrivé au pouvoir en mars 2023, représentent une approche nettement différente de la livraison de gaz vers l’Europe et d’autres marchés que ses prédécesseurs.

Au lieu d’un gazoduc méditerranéen oriental de 2 000 kilomètres vers l’Europe, le nouveau gouvernement chypriote propose un gazoduc beaucoup plus court reliant Chypre aux champs au large d’Israël. Une fois à Nicosie, le gaz naturel pourrait être converti en gaz liquéfié puis expédié vers L’Europe .

Echec du projet EastMed

Les négociations sur la construction du gazoduc de la Méditerranée orientale – qui s’étend sur deux mille kilomètres – et son transport d’approvisionnement vers l’Europe, ont commencé il y a près de 10 ans, avec le soutien financier de l’Union européenne partiellement offert.

« Les découvertes chypriotes sont petites et ne sont pas encore entrées en production, et pour nous, le nouveau plan offre plusieurs réponses et représente un gagnant-gagnant » indique le ministre chypriote de l’Énergie, George Papanastasiou.

Il a expliqué que le projet de gazoduc de la Méditerranée orientale, qui fait l’objet de discussions entre Israël, Chypre et la Grèce depuis près d’une décennie, n’a pris aucune mesure pour le mettre en œuvre et a fait face à de grands défis.

Il a ajouté: « C’est un projet très vaste et coûteux, mais il y a des problèmes techniques, tels que la profondeur de la mer, où le pipeline doit être posé », selon Reuters.

Le responsable chypriote estime que le nouveau projet, en plus d’être plus court et plus rapide à construire, reliant 300 kilomètres aux champs au large d’Israël offre à son pays un accès à du gaz bon marché, et donne à Tel-Aviv un autre débouché pour l’exportation en plus de l’Égypte.

Sur ce registre, il faut préciser , que  l’Égypte ambitionne d’augmenter ses exportations de gaz liquéfié, car c’est le seul pays de la Méditerranée orientale qui possède des stations de liquéfaction, importe du gaz d’Israël et le réexporte vers l’Europe après liquéfaction.

L’Égypte compte également augmenter ses importations de gaz israélien pour compenser le manque de production nationale afin de continuer à réaliser un boom des exportations de gaz, et faire fonctionner les usines de liquéfaction, qui ont une capacité de plus de 12 millions de tonnes par an, à pleine capacité.

Le rapprochement irano-égyptien pourrait changer la donne

Outre l’Algérie, avec qui l’Egypte compte renforcer sa coopération dans le secteur énergétique au profit des deux pays et des deux peuples, le rapprochement avec l’Iran ,jumelé à une coopération accrue avec le Qatar, pourrait constituer un tournant dans cette région, mettant fin aux illusions de l’occupant israélien des territoires palestiniens.
Tel-Aviv, tente via son alliance avec les USA, mettre la main sur les gisements pétroliers et gaziers de la Méditerranée Orientale, pour devenir le fournisseur numéro un de l’Europe dans la foulée de l’embargo européen sur le gaz et pétroles russes.

Tel-Aviv avait déjà tenté le coup, pour isoler l’Algérie et saborder ses projets, comme le gazoduc reliant le Nigeria à l’Europe, via le Niger et l’Algérie, en soutenant son allié marocain, à promouvoir un projet couteux et « utopique » d’approvisionner l’Europe, à partir du Nigeria, via un tronçon qui parcoure 15 pays africains, dont l’instabilité politique et sécuritaire, ne sont plus à présenter.
Algérie 54 avait évoqué ce sujet via plusieurs articles.

Lire: Netanyahu à Rome pour torpiller le partenariat gazier algéro-italien

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