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December 20, 2025

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Robert Ménard veut revenir sur le lieu des crimes de ses aïeux

Au micro d’une radio sioniste, l’extrémiste de droite, Robert Ménard, a déclaré être en droit de retourner en Algérie car à Oran, sa ville natale, «c’est chez lui». 

Par Khider Mesloub

Au micro d’une radio sioniste, l’extrémiste de droite, Robert Ménard, a déclaré être en droit de retourner en Algérie car à Oran, sa ville natale, «c’est chez lui». 

«Qui baigne ses mains dans le sang les lavera dans les larmes.» Non, Robert Ménard, l’Algérie ne te permettra jamais de revenir sur le lieu des crimes de tes aïeux, ce pays qui a été métamorphosé en purgatoire des Algériens par la volonté scélérate de la France chrétienne coloniale. 

L’Algérie ne permettra pas aux pieds-noirs aux mains maculées de sang algérien de revenir aux pays d’un million et demi de martyrs se désaltérer à la source de leurs crimes, verser des larmes nostalgiques coloniales. 

Après un siècle et demi d’occupation, sur fond de pillage territorial, de torpillage culturel, de carnage humain, perpétrés avec la complicité coupable de tous les pieds-noirs, les Algériens ont relevé la tête pour «botter le derrière» à ces pieds nickelés colonialistes, viscéralement résolus à perpétuer l’occupation territoriale de l’Algérie.

À peine l’indépendance proclamée, la majorité de ces partisans de l’Algérie française ont préféré traverser la Méditerranée pour gagner leur véritable pays, plutôt que demeurer dans cette Algérie algérienne. Prouvant leur refus de vivre parmi les Algériens libres et indépendants, avec des citoyens algériens égaux dans une Algérie indépendante.

Ainsi, par leur choix de recouvrer leur mère patrie la France, ces pieds-noirs nickelés ont démontré que leur tête n’avait jamais été algérienne. Certes, ils aimaient l’Algérie, mais pas les Algériens. Ils les aimaient socialement assujettis, politiquement asservis, culturellement colonisés, psychologiquement résignés, économiquement corvéables et exploitables à merci.

Aussi, quoiqu’ils professent leur foi «algériannianiste» pour témoigner de leur attachement à leur «pays natal», cette Algérie où ils ont vu le jour dans un contexte colonial plongeant la population indigène dans la nuit de l’asservissement, les pieds-noirs, notamment Robert Ménard, ne seront jamais Algériens, ni chez eux en Algérie ! Ni hier, ni aujourd’hui, ni demain. 

Une mer de sang nous sépare : le sang de nos martyrs. Et on ne changera jamais ce sang en eau bénite tant sont Lourdes nos indéfectibles incriminations. Aucune repentance ne peut absoudre vos crimes, en particulier les descendants des pieds-noirs qui perpétuent l’idéologie raciste et suprémaciste de leurs parents.

Le tribunal de l’Histoire vous a déjà jugés : vous êtes des criminels. Vous avez commis des crimes contre l’humanité contre le peuple algérien. La terre algérienne n’a jamais oublié les violations dont elle fut victime. Le ciel algérien se souvient encore de vos exactions commis contre les populations civiles désarmées. Les tombes de nos aïeux sont encore secouées de terreur à l’évocation de vos sanguinaires méfaits génocidaires. La mémoire collective algérienne porte encore les cicatrices de vos balles meurtrières, les stigmates sociales de vos spoliations «affamantes». 

Le sang pur de nos patriotes abreuve encore les sillons de chaque village d’Algérie percés avec vos baïonnettes sifflant la belliqueuse et tyrannique Marseillaise vomie sous votre drapeau tricolore génocidaire.

Les grandes villes construites au profit exclusif des colons renferment encore la sueur et le sang des exploités algériens, véritables bâtisseurs de toutes ces infrastructures dont vous vous attribuez encore aujourd’hui la paternité.

Un siècle et demi durant, vous avez vécu dans un pays conquis en colons. Vous n’êtes pas les enfants de l’Algérie, mais les enfants de bagnards expédiés par votre pays la France pour coloniser notre pays. La France leur a permis, dès le début de la conquête, de racheter leurs crimes en les transformant en colons affectés en Algérie pour perpétuer leurs mœurs de prédation par le vol des terres algériennes, l’extorsion des richesses des Algériens, le viol collectif de la culture et traditions indigènes (au premier noble sens du terme : «qui est originaire du pays où il vit, s’épanouit»).

Aujourd’hui, Robert Ménard et ses congénères pieds-noirs veulent revenir, sans vergogne, en pèlerinage sur le lieu de leurs crimes coloniaux. 

«Là où le sang a coulé, l’arbre de l’oubli ne peut grandir», dit un proverbe brésilien. Eh bien, en tant qu’enfant, neveu et cousin de moudjahidines et chouhada, originaire d’une région de Kabylie qui a payé un lourd tribut durant la guerre de Libération nationale, je proclame au nom de ces martyrs, en particulier de mon père, que vous n’êtes pas les bienvenus en Algérie.

L’Algérie n’a pas besoin de vous, ni en tant que touristes transitoires, ni encore moins en tant que résidents permanents.

Aller, plutôt, vous rendre en pèlerinage en Israël, dernière colonie du monde, chez vos semblables colonialistes sionistes, pour vous ressourcer, vous rappeler les temps bénis de votre vie dorée de colons en Algérie !

Khider MESLOUB 

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