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Sahara occidental: le » deal » franco-marocain pour la reconnaissance de l’occupation

Chassée de son espace vital et colonial, à savoir l'Afrique Subsaharienne, ( Mali, Niger, Burkina Faso) et éventuellement du Tchad et de certains pays de l'Afrique de l'Ouest comme le Sénégal après le départ du président Macky Sall, la France semble tourner vers son allié historique au Maghreb, le régime du Makhzen, pour récupérer son " terrain colonial perdu", après plusieurs mois de froid.

Chassée de son espace vital et colonial, à savoir l’Afrique Subsaharienne, ( Mali, Niger, Burkina Faso) et éventuellement du Tchad et de certains pays de l’Afrique de l’Ouest comme le Sénégal après le départ du président Macky Sall, la France semble tourner vers son allié historique au Maghreb, le régime du Makhzen, pour récupérer son  » terrain colonial perdu », après plusieurs mois de froid.

Le régime du Makhzen, soutenu par l’entité émiratie qui s’est mise au service du sionisme, a déjà entamé le processus de réchauffement de ses rapports avec Paris, en proposant aux pays du Sahel, comme le Mali, le Niger et le Burkina Faso, un accès vers l’Atlantique.

Ce qui signifie que Rabat aura à gérer au profit de Paris le dossier sahélien en contrepartie de la reconnaissance de la « souveraineté  » marocaine sur le Sahara occidental. Le processus a été déjà entamé, au lendemain de la visite en décembre dernier de l’ancien directeur général de la sécurité intérieure en France, Nicolas Lerner, qui remplaça quelques temps après l’ancien DGSE, Bernard Emié, et Frédéric Veaux patron de la DGSN française. Après ces deux visites, c’est autour des chefs des diplomaties malienne, nigérienne, burkinabé de se rendre au Maroc, le 23 décembre 2023, et d’annoncer un accord permettant à ces pays sahélien d’avoir un accès vers l’Atlantique pour sortir de leur isolément diplomatique et géographique, en vue de contourner les sanctions économiques. Sur ce plan, il faut noter que le régime vassal du Makhzen, ne pourrait jamais entreprendre de telles actions s’il n’avait pas l’accord ce principe de Paris,.
Aujourd’hui, plusieurs indicateurs confirment ce « deal » entre Paris et le régime du Makhzen, la France reprend son influence sur les pays du Sahel via  » l’entité fonctionnelle » à savoir le régime du Makhze, et Paris, qui défend l’occupation illégale des territoires du Sahara occidental, depuis un demi siècle, via ses veto au Conseil de Sécurité de l’ONU, reconnaîtra » la souveraineté marocaine » sur ces territoires.
D’ailleurs, on assiste depuis le début de l’année, à un réchauffement entre les deux capitales, marqué par les visites successives des ministres français des affaires étrangères, de l’intérieur et de l’économie, à savoir Stéphane Séjourné, Gérard Darmanin et Bruno Le Maire. Des visites annonciatrices d’une visite d’Etat du président français Emmanuel Macron à Rabat, et qui sera une » opportunité » pour annoncer la « reconnaissance officielle » de l’occupation des territoires sahraouis par le régime du Makhzen.
Sur ce sujet, l’ancien ambassadeur de France à Alger, l’agent de la DGSE, Xavier Driencourt (qui court toujours derrière l’Algérie) a indiqué lors de l’émission « Points de vue » diffusée par Le Figaro, que le locataire du Palais de l’Elysée s’apprête à reconnaître la « marocanité » du Sahara occidental.

Des déclarations que confirment explicitement celles du ministre français de l’économie Bruno Le Maire ce vendredi, en indiquant que la France était prête à participer au financement d’un projet marocain dans le territoire disputé du Sahara Occidental. 

Bruno Le Maire, en visite au Maroc, note que son pays est prêt à participer au financement d’un câble électrique de 3 gigawatts reliant la ville marocaine de Casablanca à la ville sahraouie occupée de Dakhla

« Vous allez produire de l’énergie dans la région de Dakhla (Sahara occidental), vous allez en avoir besoin dans la grande métropole de Casablanca, il faut construire des réseaux électriques pour transporter cette énergie. Je vous confirme que nous sommes prêts à participer au financement de cette infrastructure », souligne Bruno Le Maire durant un forum d’affaires Maroc-France à Rabat. 

Une violation du droit international, via un investissement économique ouvrant la voie à une reconnaissance de la colonisation qui ne sera tarder, comme le pronostiquent de nombreux observateurs.

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