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December 8, 2025

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Télécommunications: la Déclaration d’Alger jette les bases d’un cadre de régulation pour l’activité des plateformes OTT mondiales en Afrique

La "Déclaration d'Alger" sur les plateformes numériques en Afrique, adoptée dimanche, permettra de jeter les bases d'un cadre régulant l'activité des plateformes mondiales de diffusion en ligne (OTT), notamment les plateformes d'intelligence artificielle et les réseaux sociaux, sur le continent, a indiqué le ministre de la Poste et des Télécommunications, Sid Ali Zerrouki.

La “Déclaration d’Alger” sur les plateformes numériques en Afrique, adoptée dimanche, permettra de jeter les bases d’un cadre régulant l’activité des plateformes mondiales de diffusion en ligne (OTT), notamment les plateformes d’intelligence artificielle et les réseaux sociaux, sur le continent, a indiqué le ministre de la Poste et des Télécommunications, Sid Ali Zerrouki.

Dans une déclaration à la presse, à l’issue de la réunion des ministres africains chargés des télécommunications, des TIC et de l’économie numérique, tenue au Centre international de conférences (CIC) Abdelatif-Rahal, sous l’égide de l’Union africaine des télécommunications (UAT), en marge de la 4e édition de la Conférence africaine des startups, M. Zerrouki a souligné que la “Déclaration d’Alger” est venue répondre au besoin du continent d’établir des cadres juridiques lui permettant de se positionner mondialement dans le domaine de l’OTT et de réguler l’activité des grandes plateformes opérant dans ce domaine en Afrique, afin d’en faire un acteur créateur d’emplois et un moteur de croissance pour les économies africaines.

Il a souligné, à ce propos, que de nombreuses grandes entreprises de diffusion en ligne, y compris les plateformes d’intelligence artificielle générative, “exploitent les richesses numériques du continent en diffusant leurs contenus et en collectant des données personnelles, sans investir en Afrique et sans contrôle”.

Ces enjeux ont conduit à la proposition de la Déclaration d’Alger visant à “transformer la position de l’Afrique, d’un simple consommateur de contenus à un acteur décisionnel dans le domaine numérique”, soutient-il.

La “Déclaration d’Alger”, qui sera soumise à l’Union africaine au début de l’année 2026, selon M. Zerrouki, fixe des engagements collectifs établissant des mécanismes “unifiés” susceptibles de renforcer la souveraineté numérique du continent et de rééquilibrer ses relations avec les plateformes mondiales, notamment en réclamant les droits des pays africains dans ce domaine et en encourageant ces plateformes à investir localement.

A noter que la réunion des ministres africains chargés des télécommunications, des TIC et de l’économie numérique, consacrée à l’adoption de la Déclaration d’Alger, coïncidait avec la Journée africaine des télécommunications et des technologies de l’information et de la communication (7 décembre de chaque année).

De son côté, le secrétaire général de l’Union africaine des télécommunications (UAT), John Omo, a salué l’adoption de la Déclaration d’Alger, qui vise à renforcer le secteur de la diffusion numérique en Afrique en encourageant l’investissement local dans le continent et en conduisant un dialogue avec les plateformes mondiales concernant diverses questions, notamment l’utilisation des données personnelles et la protection des enfants, des femmes et des groupes vulnérables.

Selon lui, “il est temps de discuter des bénéfices que le continent tire de l’activité des plateformes OTT mondiales qui y opèrent, et d’examiner ensemble l’avenir de la circulation des données et leur sécurité”.

Pour sa part, la commissaire de l’Union africaine aux Infrastructures et à l’énergie, Lerato Dorothy Mataboge, a souligné l’importance de la tenue de cette réunion, saluant le rôle de l’Algérie et de l’Union africaine dans le rassemblement des pays du continent pour débattre de telles questions sensibles.

Selon la responsable, cette réunion a permis de formuler une position africaine commune vis-à-vis des plateformes OTT mondiales, et d’échanger les visions concernant la place de l’Afrique dans ce domaine et ses perspectives d’avenir, notamment en matière de potentialités d’investissement.

Les ministres africains chargés des télécommunications, des TIC et de l’économie numérique, réunis dimanche matin, ont adopté la “Déclaration d’Alger sur des plateformes numériques équitables, sûres et responsables en Afrique”.

La déclaration d’Alger fixe plusieurs engagements structurants pour l’écosystème numérique de l’Afrique. Elle prévoit d’abord une négociation continentale “unifiée” avec les plateformes OTT, ainsi que l’instauration des obligations de contribution locale, incluant le réinvestissement, le développement d’infrastructures et la formation de talents.

Le texte souligne également la nécessité de garantir que “la donnée africaine demeure en Afrique, grâce à la localisation Cloud et aux infrastructures souveraines”.

Les engagements portent, en outre, sur la protection des cultures, des langues et des valeurs sociétales africaines, notamment à travers des mécanismes de modération adaptés. Ils incluent également des exigences strictes en matière d'”IA responsable”, couvrant la transparence, la lutte contre le piratage et la sécurité algorithmique.

Enfin, la Déclaration d’Alger insiste sur un renforcement de la protection des utilisateurs, en particulier les femmes, les enfants et les groupes vulnérables.

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