Par DJERRAD Amar
Contre-offensive, report, attaquera, n’attaquera pas, activisme ou du sérieux ? Les atlantistes et les responsables ukrainiens ne cessent de le crier à qui veut les entendre.
Le président Volodymyr Zelensky, dans une interview accordée à la publication finlandaise a annoncé « qu’il était confiant dans son succès et serait en mesure de capturer la Crimée ». Son ministre de la Défense, Alexei Reznikov, a affirmé que l’armée ukrainienne était prête à lancer une contre-offensive et n’attendait que les ordres.
Ce qui n’est pas le cas de la Russie qui est en position solidement défensive ! La grosse différence est que l’armée russe possède des moyens puissants (artillerie, blindés, avions d’attaque, missiles, drones, satellites d’observation…) que ne possèdent pas les atlantistes sur le théâtre des combats. C’est donc bien une « offensive » que préparent les atlantistes et non une « contre-offensive » ! Selon Poutine, la Russie dispose d’armes hypersoniques, qu’elle « n’utilise pas réellement en Ukraine » ainsi que « d’autres systèmes modernes ». Les Russes, en plus, semblent bien préparés, puisqu’ils le déclarent en précisant qu’ils « surveillent » attentivement tout en se permettant d’attaquer à distance, les centres de commandement, de détruire les « arrières » et les sources d’approvisionnement ainsi que les concentrations des troupes armées en carence déjà de munitions et d’expérience. Une offensive sur plusieurs fronts ne semble pas envisageable au vu des moyens possibles à engager, mais l’on spécule sur la récupération de la Crimée, au regard de la déclaration de Victoria Nuland qui a qualifié les installations militaires en Crimée de « cibles légitimes » et des politiciens ukrainiens qui ne cessent d’aviser, constamment, qu’ils remettront la Crimée sous leur contrôle lors de cette offensive annoncée.
La Crimée, enjeux pour la mer noire.
C’est là où se trouve l’enjeu principal, la mer noire, objet de toutes les convoitises, source de tension de longue date entre la Russie et l’Otan. Une mer que nomme le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba pour en faire « une mer de l’Otan démilitarisée ». Chose que balai d’un revers de la main Dmitri Peskov en affirmant qu’elle appartient à tous les états côtiers d’une part et que les concepts même « Otan et démilitarisée » s’excluent mutuellement d’autre part. Une Crimée que Moscou considère comme sienne et stratégique par l’importante base qu’elle abrite à Sébastopol.
Pour le chef du parlement de cette république, Vladimir Konstantinov « la botte d’un nazi ukrainien ne mettra jamais le pied sur le sol de Crimée, alors laissez-les continuer à remplir les ondes de toutes sortes de déclarations, crépitant et vides comme un tambour ». Une offensive vers la Crimée ne sera donc pas une mince affaire ! L’un des deux s’effondrera avec la forte probabilité que ce sera l’Europe et l’Otan, mais sans trop de dommages sur Etats-Unis, il faut le préciser ! Ils sont trop pragmatiques et égoïstes pour prendre officiellement de tels risques. Ils sont assez malins pour charger les autres d’exécuter leurs sales missions et assez manipulateurs pour convaincre les imbéciles et les cupides d’aller se faire tuer suivant le sentence « prête-moi ton fils pour mourir à la place du mien ». Mis à part les Ukrainiens dont on a fait anéantir l’armée régulière expérimentée, détruire les infrastructures, perdre des territoires, il faut voir les milliers de mercenaires occidentaux tués (surtout des Polonais). Les Etats-Unis réussissent bien dans ce genre d’entreprise !
Les atlantistes connaissent parfaitement la situation en Ukraine et sur le front ; ils sont bien renseignés et convaincus des puissantes capacités de la Russie et de son armée ainsi que ses soutiens dans le monde ; ils pressentent les limites et l’issue des combats. Cependant leur engagement éperdu, arrogant et sans réflexion dans cette confrontation avec la puissante Russie, en vue de la réduire, les paralyse à un point où continuer serait destructeur pour eux et y mettre fin serait un échec cuisant, humiliant militairement, politiquement, économiquement, financièrement, socialement et diplomatiquement. Ils se retrouvent donc dans une situation kafkaïenne où comme disent les Maghrébins « très chaude d’un côté et brulante de l’autre ». La seule chance, perdue, qui permettait d’éviter cette situation était les accords de Minsk que les atlantistes avaient bafoué par tromperie (voir les déclarations de A. Merkel, F. Hollande et B. Johnson).
Tout cela à force de prédation, d’injustice, de domination, de sentiment de suffisance et d’invincibilité qui les poussent à continuer à faire, instinctivement et idiotement, encore plus jusqu’au jour où ils se sont retrouvés à gratter l’anus … d’un ours !
Une armée kévienne « pas prête », des atlantistes qui tergiversent
L’autre problème, non des moindres, et que quelle que soit la performance des armes occidentales envoyées, elles n’équivalent pas celles des Russes technologiquement plus avancées. L’armée russe est bien plus importante et organisée que lorsque le Kremlin a lancé son opération spéciale. L’armée otano-kévienne doit au moins égaler la force russe pour espérer l’affronter.
Des médias occidentaux jugent, dans le même sens, que l’Ukraine n’est pas prête pour une contre-offensive, mais elle n’a pas d’autres choix !
L’Otan aussi se retrouve devant un obstacle majeur (sans pouvoir le dire ouvertement aux Ukrainiens). N’étant pas sûre du succès de l’offensive, elle est loin d’envisager une confrontation directe avec la Russie. Ce qui explique sa réticence à admettre l’Ukraine membre de l’Otan au risque d’activer le principe de défense collective. Lors de sa visite à Kiev, Jens Stoltenberg ne peut donc que réitérer sa « solidarité » pour distraire en hurlant son allocution habituelle « l’Otan est aux côtés de l’Ukraine », pas plus !
À notre sens et au regard de la situation et de l’évolution du conflit, il apparaît net que même si les Etats-Unis arrivent à compenser toutes les pertes subit par l’Ukraine en doublant la quantité, ils n’arriveront pas à infliger une défaite à la Russie. À ce stade déjà, les pertes otano-kéviennes sont colossales en armes et en hommes pendant que V. Poutine avertit que « les choses sérieuses n’ont pas encore commencé ». Depuis le début de l’opération militaire spéciale en Ukraine, l’armée russe a abattu 418 avions, 230 hélicoptères et 4.027 drones. Elle a détruit 421 systèmes de défense sol-air, 9.014 chars et autres blindés, 1.096 lance-roquettes multiples, 4.754 pièces d’artillerie de terrain et de mortiers, et 10.037 autres équipements militaires.
Conclusion
Drôle donc de « contre-offensive » que l’on annonce imminente avec des dates probables que l’on reporte. Preuve que les décideurs politiques atlantistes sont troublés La faisabilité reste très équivoque et les chances de succès, notamment stratégiques, nulles selon des experts militaires occidentaux. Il suffit de voir les vidéos de soldats ukrainiens qui se plaignent du manque de munitions, de matériel, d’effectif et même de commandement. Un prisonnier ukrainien aurait avoué qu’on leur disait de ne tirer qu’avec des visées pour économiser les balles ; qu’il n’y a pas d’officiers avec eux sur le front. L’échec est donc acté. Cela ne fera que prolonger la souffrance des Ukrainiens en leur causant encore plus de pertes inutiles, sans gain significatif ! Les véritables responsables militaires ne mettront jamais leurs soldats en danger de mort certaine s’ils savent qu’une offensive est d’avance vouée à l’échec.
L’Otan n’est autre qu’une organisation satanique belliqueuse et génocidaire au service des Etats-Unis, son promoteur, qui ont trouvé chez les « décideurs » européens des serviteurs inespérés pour défendre leurs seuls intérêts. Si les choses évoluent négativement, ils n’ont aucun scrupule pour rétropédaler ou décamper en leur imputant l’échec. C’est ce que semble exprimer Tamila Tasheva, une représentante de Vladimir Zelensky, dans une interview qu’a rapporté RIA Novosti : « L’Occident exhorte Kiev à ne pas compter sur le retour de la Crimée…ils soutiennent que la Crimée peut être rendue, mais les conséquences potentielles seront énormes à la fois pour les habitants de la péninsule et pour l’Ukraine dans son ensemble. Ils pensent que nous devrions complètement abandonner les tentatives de retour ». On peut comprendre que « l’offensive » demeure hypothétique.
V. Zelensky, le président de l’Ukraine homme de paille des USA (dans une interview avec le journaliste Dmitry Komarov) qui a comparé le conflit avec la Russie à un « gâteau qui doit être divisé en morceaux » risque fort de se voir lui-même éliminer, avec son clan et son pays en lambeaux.
Quand on dépend et imite, en tout, un pays prédateur, cupide, belliqueux, sans morale et sans racines, on perd le sien ! Dans ce cas mieux vaut quitter le « Jardin » du sinistre raciste socialo catalan J. Borrell (qui a été volontaire en 1969 dans un kibboutz) et rejoindre la « jungle » du reste du monde !
Pendant ce temps, même sous quelques passages de drones menaçants, les Criméens se permettent de fêter le 240ème anniversaire du rattachement de la Crimée à la Russie ! C’est en 1783 que ce khanat ottoman de Crimée (sorte d’empire sous l’autorité d’un khan) a rejoint la Russie suite au manifeste de l’impératrice russe Catherine II.