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Espagne: des partis s’opposent à l’expulsion par Madrid de militants sahraouis vers le Maroc 

Les partis politiques espagnols membres de la coalition Sumar ont demandé, lundi, au ministre de l'Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, de revenir sur sa décision d'accepter l'expulsion de militants sahraouis qui ont demandé l'asile à Madrid.

Les partis politiques espagnols membres de la coalition Sumar ont demandé, lundi, au ministre de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, de revenir sur sa décision d’accepter l’expulsion de militants sahraouis qui ont demandé l’asile à Madrid.

S’adressant au Congrès des députés, Inigo Errejon, porte-parole de Sumar, coalition partenaire du gouvernement, déclare: « Les demandes d’asile des citoyens sahraouis doivent être traitées de toute urgence. Les risques de leur retour au Maroc sont suffisamment graves pour qu’ils bénéficient d’une protection internationale de notre pays. La décision de les expulser s’est faite sans accord de notre part.

L’Intérieur doit rectifier ça ». Toujours au sein de Sumar, le député Tesh Sidi exige au Congrès que « le ministère de l’Intérieur étudie au cas par cas les demandes d’asile des Sahraouis ». Il demande à leur rendre visite pour connaître la situation dans laquelle ils se trouvent, avertissant que « les renvoyer au Maroc contribuerait à une coopération qui viole les droits de l’Homme ».

Tesh Sidi a indiqué que le ministère de l’Intérieur « a refusé l’entrée et la demande de protection internationale à plusieurs militants sahraouis en situation de vulnérabilité » et met en avant le cas d’Ali Hammou, un militant sourd-muet sous traitement contre un cancer, et celui de la famille de Mohamed Ali Slimani qui, avec son épouse Rbab al-Tarad Yahi et sa fille Aziza, âgée d’un an et demi, ont fui la répression au Sahara occidental occupé, ou celui de Mohamed Bachir.

Le député demande « pourquoi l’asile a été refusé à une trentaine de militants sahraouis se trouvant à Barajas, sans évaluer individuellement leur cas » et « comment le gouvernement répondait aux plaintes concernant les conditions insalubres dans lesquelles ils se trouvent à l’aéroport ».

Pour le député de Podemos, Ione Belarra, le fait de « décider de mettre leur vie encore plus en danger au Maroc est incompréhensible, intolérable et infâme ». Parallèlement, les militants ont entamé une grève de la faim dimanche pour dénoncer la situation dans laquelle ils se trouvent depuis leur arrivée en Espagne il y a quelques jours, selon des médias espagnols. Ils demandent au gouvernement espagnol de remplir son « devoir politique » et de leur accorder l’asile.


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