Le ministre français de l’intérieur Gérard Darmanin a indiqué ce vendredi 29 décembre, que son pays n’acceptera plus de nouveaux imams détachés par d’autres pays à partir du 1er janvier.
Après le 1er avril 2024, les imams détachés encore présents sur le territoire ne pourront s’y maintenir “sous ce statut”, souligne encore Darmanin. Début 2020, Emmanuel Macron avait annoncé sa volonté de mettre fin à l’accueil des quelque 300 imams envoyés par divers pays (Algérie, Turquie, Maroc…), et d’augmenter en parallèle le nombre d’imams formés en France.
“Nous travaillons sur la fin des imams détachés en 2024”, avait précisé le ministre français de l’Intérieur d’alors, Christophe Castaner. Rappelant ce “préavis” de trois ans, pour laisser aux mosquées et Etats le temps de s’organiser, Gérald Darmanin insiste vendredi sur le calendrier: la décision “s’appliquera effectivement à compter du 1er janvier 2024”. Cela signifie concrètement qu’à partir de cette date la France “n’acceptera plus de nouveaux imams détachés”. Quant à ceux qui sont déjà sur place, il faudra qu’ils changent de statut: à compter du 1er avril, un “cadre spécifique” sera mis en place pour permettre aux associations gestionnaires de lieux de culte de recruter elles-mêmes des imams, qu’elles salarieront directement. Après les dossiers de la retraite et de l’immigration, Paris durcit la politique des séjours des imams, dans le sillage de la mise en oeuvre de la loi sur le séparatisme visant en premier lieu les musulmans. Une islamophobie bien réglementée .