Le Marocain Ahmed Raïssouni qui avait osé des déclarations hostiles à l’Algérie et à la Mauritanie, en violation des principes fondant l’Union internationale des oulémas musulmans (UIOM), a été poussé à la démission. Cette éjection, « rendu possible grâce au soutien des autorités algériennes » est à la fois une victoire de la fraternité entre les peuples et une gifle cinglante au Makhzen et ses soutiens.
« L’Association des oulémas musulmans algériens n’aurait pas pu atteindre cet objectif sans le soutien des autorités algériennes qui ont appuyé l’Association dans sa démarche de défense du principe d’unité nationale », a déclaré son président, Abderezzak Guessoum, lors d’une conférence de presse animée lundi.
Commentant la démission de Raïssouni, Guessoum a affirmé que l’AOMA qui a « suivi cette Fitna et ses conséquences, aurait pu fermer les yeux si ces déclarations sont venues d’un citoyen lambda ».
Raïssouni « ne s’est pas contenté d’épouser la thèse de son pays, mais a osé s’attaquer à l’Algérie en violation des statuts de l’UIOM qui prônent l’unité des rangs et bannissent la normalisation avec l’entité sioniste », a ajouté M. Guessoum.
« Ce qui nous a attristés est le fait qu’elles ont été proférées par un spécialiste de la charia, partisan de l’action islamique et, de surcroit, membre de l’Union internationale des oulémas musulmans », a-t-il dit.
L’AOMA qui avait décidé, en réaction aux déclarations hostiles de Raïssouni, de geler ses activités au sein de l’UIOM exigeant des excuses, une démission ou une révocation, « a repris ses activités en sa qualité de membre à part entière au sein de l’UIOM », a fait savoir M. Guessoum.
Estimant, par ailleurs, qu’il était « encore tôt » pour évoquer une candidature algérienne à la présidence de l’UIOM, le président de l’Association des oulémas musulmans algériens a affirmé que « l’Algérie participera à la détermination du profil du prochain président et soutiendra tout érudit qui correspond au profil recherché, qu’il soit Algérien ou de tout autre pays ».
Il a appelé, à cette occasion les compétences et érudits algériens à « une adhésion massive au sein de l’UIOM afin d’appuyer la voix de l’Algérie ».