Dans une interview accordée ce mercredi 30 avril à la journalise Carol Perez de l’ACCAPS, la militante des droits de l’homme, épouse du détenu politique sahraoui Naama Asfari, me Claude Mangin, évoque à partir de la capitale catalane Barcelone,la Marche pour la liberté des détenus politiques sahraouis, entamée le 30 mars dernier à partir d’Ivry, en région parisienne, et qui mènera jusqu’à la ville marocaine de Kenitra.
Pour Claude Mangin, cette Marche pour la liberté des détenus politiques sahraouis est une initiative qui date depuis 18 mois destinée à la sensibilisation des français sur la complicité de la France avec le régime représsif du Makhzen, occupant illégal des territoires du Sahara Occidental.
Sur ce registre, Claude Mangin revient sur les actions qu’elle avait menées pour la libération des détenus politiques sahraouis de Gdeim Izik, en citant l’action de la grève de faim de 30 jours observée en 2018, pour postuler au droit de visite de son époux Naama Asfari, détenu par l’occupant marocain depuis 2010, dans des conditions inhumaines dans les geôles du régime du Makhzen.
Sur ce plan, elle souligne, qu’elle a été de nouveau expulsée du Maroc en 2019, après s’être contentée d’une seule visite dans la foulée de la solidarité internationale qu’elle a eu après avoir observé une grève de faim de 30 jours.
Pour Claude Mangin, l’objectif recherché par cette Marche de la liberté est d’accentuer la pression sur les gouvernements occidentaux en particulier le gouvernement français et les élus pour se conformer au droit international favorable à l’autodétermination du Peuple Sahraoui.
Claude Mangin souligna son engagement à la lutte du Peuple Sahraoui pour la liberté et l’indépendance et qui attend le règlement de la question de décolonisation depuis 1991, date de la signature d’un cessez le feu, sous l’égide de l’ONU.
Un cessez le Feu, violé par le régime du Makhzen, en novembre 2020, quelques jours avant la normalisation avec le régime génocidaire d’Apartheid de l’entité sioniste.
Pour rappel, il faut noter que Claude Mangin a été l’une des victimes du logiciel espion de l’entité sioniste Pegasus.
Claude Mangin Asfari, et dont le mari Naâma est enfermé depuis 15 ans dans les geôles marocaines, est à l’origine de cette opération de communication qui mobilise, outre les deux autres Françaises qui l’accompagnent, deux journalistes sahraouis. « Nous demandons l’application du droit international, la libération des prisonniers politiques ainsi que la possibilité d’un droit de visite », assène celle qui n’a pu voir son mari qu’une seule fois en 9 ans, après une longue grève de la faim.
Lors de ce périple baptisé « Marche pour la liberté », qui est totaleent différente de la Marrche verte de l’occupation du régime du Makhzen de 1975, Claude Mangin et ses compagnons de la liberté traversent la France et l’Espagne pour faire connaître la situation des prisonniers politiques sahraouis, dont son mari Naâma Asfari, condamné à 30 ans de prison en 2013, lors d’un simulacre procès et une parodie judiciaire.
Cette marche, soutenue par l’AARASD, vise à demander la libération des prisonniers politiques sahraouis, exiger le respect du droit de visite de Claude Mangin à son mari Naâma Asfari, emprisonné à Kenitra, et renouveler l’intérêt pour la cause sahraouie, a expliqué la même source.
Elle a aussi pour objectif de mobiliser les réseaux associatifs, politiques et culturels sur le trajet, consolider les liens associatifs franco-hispano-sahraoui, développer un plaidoyer politique auprès des gouvernements français, espagnol et marocain, et appeler au respect du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
La Marche pour la liberté qui s’étalera sur un parcours de 3.000 km (à pied, en vélo, en voiture, en transports en commun), sera ponctuée d’étapes en France et en Espagne, pendant lesquelles des évènements seront organisés : Marches, tables rondes, conférences, rencontres avec les élus, cinéma, expositions, ateliers créatifs ou encore des matchs de foot des équipes de la diaspora sahraouie.