Un nouveau séisme politique en Espagne se profile à l’horizon, dans la foulée d’un nouveau scandale d’espionnage dont l’acteur principal est le régime du Makhzen bien soutenu par les services de renseignements français.
Dans sa livraison de ce mardi 17 décembre, le média espagnol El Periodico, révèle le pacte secret du socialiste et président du Conseil espagnol Pedro Sanchez, avec le régime du Makhzen. Un pacte qui porte atteinte à la sécurité de l’Espagne et sa souveraineté territoriale, selon des experts espagnols de sécurité.
Le média espagnol met la lumière sur quatre espions de la DGED, dirigé par Yassine Mansouri, cité comme acteur-clé du scandale des eurodéputés, appelé » Marocgate » et qui ont réussi à disparaître dans la nature
Pour la même source, les espions qui ont volé des informations militaires aux îles Canaries et à Melilla ont réussi à prendre la fuite et note que la fuite convenue des espions marocains met en lumière les objectifs géopolitiques du royaume alaouite et les soupçons de collusion française dans l’espionnage dans les enclaves stratégiques espagnoles.
« La récente évasion convenue de quatre espions marocains après la découverte de leur implication dans le clonage d’informations confidentielles d’au moins deux soldats espagnols a déclenché un séisme politique au sein des services de renseignement espagnols. » souligne El Periodico.
Selon des sources proches du ministère de la Défense, le Maroc a réussi à négocier avec les hauts niveaux du gouvernement espagnol pour éviter une escalade diplomatique qui, si elle était rendue publique, aurait mis en péril l’apparente cordialité entre les deux pays.
Cet acte d’espionnage, axé sur « des données stratégiques des îles Canaries et de Melilla liées aux protocoles d’action militaire », renforce les suspicions croissantes sur les objectifs du régime expansionniste du régime du Makhzen sur le territoire espagnol, insiste le média ibérique.
Et de poursuivre: le Maroc augmente depuis des années ses capacités militaires et de renseignement, consolidant ses alliances internationales et élargissant son arsenal d’armes avec l’acquisition de drones israéliens et d’avions F-16 américains. Tout cela dans un contexte où Ceuta, Melilla et les îles Canaries ont été mentionnées à plusieurs reprises comme des « zones historiquement légitimes » dans les discours expansionnistes marocains.
Les espagnols accusent la France
La révélation de ce nouveau scandale d’espionnage prend une dimension encore plus inquiétante lorsqu’elle intègre un troisième acteur : la France.
Selon El Politico citant des sources du renseignement européen indiquent que les services secrets français pourraient fournir un soutien logistique et des informations au Maroc dans le cadre d’une campagne de sabotage et d’espionnage contre les enclaves stratégiques espagnoles. Paris, dont les liens avec Rabat se sont renforcés ces dernières années, semble donner la priorité à ses intérêts bilatéraux au Maghreb plutôt qu’à la stabilité régionale ou à son rôle d’allié européen.
En 2022, des rapports non officiels alertaient déjà sur la possible fuite de données sensibles de la défense espagnole provenant des organisations de l’OTAN, ce qui aurait facilité les incursions marocaines dans le domaine du renseignement militaire. L’objectif allégué : affaiblir les capacités de défense espagnoles et renforcer les aspirations géopolitiques du régime expansionniste du Makhzen dans la région.
L’espionnage accru et le réarmement militaire de l’occupant des territoires sahraouis, combinés à une stratégie diplomatique agressive dans les forums internationaux, ont alimenté les spéculations sur un éventuel plan à long terme visant à faire pression sur l’Espagne. Ceuta et Melilla, enclaves vitales tant pour la défense que pour l’immigration et le contrôle économique, sont perçues comme des acteurs clés de ce jeu géopolitique.
La proximité des îles Canaries et leur position stratégique dans l’Atlantique en font également une cible attractive. La révélation de l’espionnage sur ces îles soulève des questions sur les préparatifs du régime du Makhzen à un éventuel conflit hybride : une combinaison de déstabilisation économique, de pression migratoire et de campagnes de propagande qui pourraient ouvrir la voie à des actions plus agressives à l’avenir.
Sur ce registre, l’attitude du gouvernement espagnol dirigé par le socialiste Pedro Sanchez est très critiquée dans la péninsule ibérique . Une attitude, qui laisse ses citoyens sans protection et porte atteinte à la souveraineté de l’Espagne face à un voisin expansionniste qui, loin d’agir en allié, joue un rôle de plus en plus hostile.
Pour Alvise Pérez de la force ultra indiqua lors de son dernier rassemblement à Tenerife : « Un ami ne vous espionne pas, il ne vous extorque pas d’immigration, il ne se réarme pas sans explications et il ne revendique pas votre territoire comme sien. Si le Maroc agit en ennemi, nous devons le traiter comme tel.»
La France espionne même ses alliés
Chassée de la région du Sahel, la France tente de jouer un mauvais tour à son allié européen et atlantiste, Pedro Sanchez, en l’évincant de la région du Maghreb, particulièrement du Maroc, en fournissant des informations aux services du renseignement du régime du Makhzen, sur des bases de l’OTAN, implantées dans le territoire espagnol, particulièrement celles implantées dans les enclaves de Ceuta et Mellila.
La fuite de quatre espions marocains soutenus par les services de renseignement français s’inscrit dans le cadre d’un partenariat entre les deux officines, ficelé depuis l’arrivée de Nicolas Lerner à la tête de la DGSE français, en remplacement de Bernard Emié, qui accumulait les échecs dans la région du Sahel. Nicolas Lerner, ancien patron de la DGSI, s’était rendu au Maroc en décembre 2023, deux jours après la visite de son collègue le directeur général de la police nationale française, Frédéric Veaux.
Selon les médias inféodés au régime du Makhzen, les deux responsables français du renseignement se sont mis d’accord avec les responsables des services de renseignement du Makhzen sur la nécessité du renforcement et de la coordination des efforts en matière de renseignement et d’opérations conjointes.
Le deal semble être clair, la France aidera le régime du Makhzen dans sa politique d’annexion et d’expansion non seulement dans les territoires du Sahara Occidental, mais des enclaves espagnoles de Ceuta et Mellila, et le régime du Makhzen travaillera pour le retour de la France dans la région du Sahel. Et ce n’est pas un hasard si le Commandeur des croyants proposa aux nouveaux tenants des pouvoirs au Mali, Niger et Burkina Faso, un accès à l’Atlantique, quelques jours après la visite des deux responsables français de renseignement Nicols Lerner et Frédéric Veaux. Cette nette activité est accompagnée par le désir de lobbys et d’entités pro-makhzenienne de s’implanter et de se redéployer dans la région du Sahel, comme sous-traitant des entités françaises liées à la DGSE.
D’ailleurs, le soutien exprimé par la France par la voix de son président Emmanuel Macron lors de sa dernière visite au Maroc en octobre dernier, au régime du Makhzen pour l’occupation des territoires du Sahara Occidental, a permis aux entreprises françaises de décrocher des marchés, au détriment des entreprises espagnoles, et qui réduirait Pedro Sanchez au statut de « Dindon de la farce ». Un Pedro Sanchez, qui tente à l’occasion de sa visite samedi prochain 21 décembre à Rabat où il présidera la réunion du Conseil mondial de l’Internationale socialiste de reprendre l’intiative en vue de convaincre ses citoyens espagnols sur » la justesse » de son revirement. Mais, ça sera dur dans la foulée de ce nouveau scandale d’espionnage, dont la victime est la sécurité de l’Espagne, comme le martèle le ministère espagnol de la Défense qui prend publiquement ses distances avec Pedro Sanchez et son ministre de l’Intérieur, rappelant qu’à l’instar de Pedro Sanchez, les services espagnols de renseignement CNI, ont été les victimes du logiciel espion Pegasus, dont le commanditaire et le régime du Makhzen soutenu par son employeur sioniste.
Et ce n’est pas surprenant si le PSOE dirigé par Pedro Sanchez est derrière le blocage de la création de l’intergroupe sahraoui pour la nouvelle législature du Parlement européen, qui a débuté l’été dernier.
« L’intergroupe existe dans ce parlement depuis plus de 20 ans. Il s’est toujours avéré être un outil utile pour le dialogue ; d’établir des contacts et de pouvoir canaliser les opinions des Sahraouis qui ne sont pas représentés. S’il n’y a pas eu d’accord cette année, c’est parce qu’il faut normalement l’aval de trois groupes. Il y a deux groupes qui ont appuyé la création de cet intergroupe à l’Assemblée législative. Le groupe socialiste qui, par la majorité, représenté par le PSOE, n’a pas apporté son soutien favorable à la création de cet intergroupe », avait déploré la semaine dernière le représentant du Polisario à Bruxelles et ancien ministre sahraoui Omar Mansour.
De Felipé Gonzales à Pedro Sanchez
De Felipé Gonzales à Pedro Sanchez , en passant par José Luis Rodriguez Zapatero et Miguel Ángel Moratinos, le parti socialiste espagnol le PSOE, a tout le temps servi des intérêts de l’occupant marocain et a trahi la cause de neutralité de l’Espagne, ancienne puissance administrante dans ce conflit inscrit par la 4ème commission des Nations Unies comme une question de décolonisation
Pour rappel, Félipé Gonzales qui jouissait du soutien d’Alger, durant la dictature de Franco, avait trahi ses positions et engagements dès sa prise au pouvoir en décembre 1982.
Le PSOE de Felipé Gonzales prenait ses distances avec le Front Polisario, suscitant la colère d’Alger, et se rapproche du Maroc du roi Hassan II, optant par voie de conséquence vers un glissement progressif des socialistes espagnols vers les thèses atlantistes : autant de caractéristiques de la diplomatie de Madrid sous le règne des socialistes.
Le Ministère Espagnol de la Défense, favorable à l’autodétermination du peuple sahraoui
Dans une récente sortie, le ministère espagnol de la Défense a exprimé son attachement au droit international, pour ce qui est du règlement du conflit au Sahara Occidental. Se démarquant du président du Conseil espagnol Pedro Sanchez, et son revirement au profit de l’occupant marocain, le ministère espagnol de la Défense réitère sa position historique , favorable à l’autodétermination du peuple sahraoui, conformément aux résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU.
Le ministère espagnol de la Défense prend ses distances avec Pedro Sanchez et son ministre de l’Intérieur Fernando Grande-Marlaska, proche des thèses expansionnistes du Makhzen et artisan des dernières expulsions arbitraires des militants sahraouis de Madrid vers les territoires sahraouis occupés.
Fernando Grande-Marlaska, qui ne semble pas étranger à ce mensonge et de ce scénario ubuesque de « kidnapping », du sulfureux Hichem Abboud, un larbin des services de renseignement du régime du Makhzen.
Le Makhzen finance des ONG pour la déstabilisation
Le Ministère espagnol de la Défense est convaincu des agissements du régime du Makhzen dans les deux enclaves espagnoles Ceuta et Mellila. Le ministère espagnol qui se désolidarise radicalement de la position pro-marocaine de Pedro Sanchez, suit de près les activités douteuses et subversives de certaines ONG caritatives et associations marocaines financées à hauteur de 70 millions d’euros, selon certaines sources ibériques à Sebta et Mellilia par le régime du Makhzen dans le but de défendre l’autonomie des 2 enclaves espagnoles .
Le scandale espagnol confirme les vérités d’Alger sur la DGSE
L’espionnage des sites militaires atlantistes sur le sol espagnol des quatre sujets marocains avec l’aide et la complicité de barbouzes français, leur permettant de regagner le territoire marocain, confirme les accusations d’Alger au sujet d’opérations menées par la DGSE pour la déstabilisation de l’Algérie, dans un contexte géopolitique international instable .
D’ailleurs, ce n’est pas la première fois, que la DGSE française est accusée d’espionnage et d’activités hostiles à l’Algérie, puisque les services français de renseignement sont à l’origine de l’exfiltration d’Amira Bouraoui, ou de promoteurs de campagne de dénigrement ; de mensonges et d’atteinte à l’Alger, son histoire, et ses institutions menées par des indigènes informateurs et nouveaux harkis comme les Kamel Daoud, et Boualem Sansal